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Pilux |
# 1 ≡ Chevaux à l'abandon ... |
Groupe I
1902 posts depuis le 26/5/2010
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Extrait de Sud Ouest du 28.01.2011 ( Photo A.V):
Mercredi soir, la jument s'est couchée et, hier matin, elle ne pouvait plus se relever. Laminée par hypothermie. Le vétérinaire l'a euthanasiée. Un autre cheval est mort la semaine dernière. Deux cadavres sous une bâche, dans le sous-bois du lac de Gurson. « Si on n'avait rien fait, la moitié des chevaux seraient morts en moins d'un mois », souffle Emmanuel Le Guinder, technicien principal chargé des équidés auprès des services vétérinaires départementaux (1). Hier en fin de matinée, il ordonnait la saisie provisoire de 26 chevaux du Ranch, autour du site touristique de Villefranche-de-Lonchat. Il y a dix jours, une plainte pour « abandon » (au sens d'une mauvaise nutrition) a été déposée à la gendarmerie de Villefranche par un particulier, puis par la SPA de Bergerac ; le lendemain, les services vétérinaires ont lancé la procédure de saisie, décidée par le procureur de Bergerac. « Quand j'ai vu ça, sur place, j'ai compris que nous étions à un stade d'extrême urgence », poursuit le technicien vétérinaire. Il ne restait qu'à trouver une association pour prendre en charge le soin des animaux et un centre équestre pour les accueillir. Depuis hier, c'est chose faite.
« Ils sont pleins de vers » L'association nationale Centre d'hébergement pour équidés maltraités (Chem) a mobilisé une dizaine de bénévoles de toute la France pour embarquer la vingtaine de montures vers un centre au nord du département, tenu secret pour éviter une éventuelle tentative de récupérer les bêtes. Dans le sous-bois que l'hiver a désherbé, il y a des pur-sang, des poulains, des poneys, harnachés par les membres de l'association ou du centre-refuge. Chaque animal est pris en photo individuellement. On entend un vétérinaire qui s'indigne : « Ils sont pleins de vers. » On inspecte les côtes trop visibles, l'ossature apparente, les hanches qui se dessinent ou les croupes qui ne sont plus rondes. « Ils devraient avoir de la viande sur les os », résume une bénévole, inquiète. « Le risque, quand des animaux ont été mal nourris, c'est que l'organisme ne se réhabitue pas : il faut leur réapprendre à manger, petit à petit », explique la jeune fille. Les nouveaux propriétaires du Ranch entamaient leur quatrième année sur le site de loisirs. « Ils ont été accueillis comme des messies », souffle un local. Le centre équestre précédent avait fermé un an avant et les élus étaient ravis de récupérer une activité de promenade autour du lac. Les Pavan venaient de région parisienne. « Au début, il y avait sept ou huit chevaux. Et on en a vu arriver beaucoup plus au fil des mois », explique Christian Coutou, le président du syndicat mixte qui gère le site. « Ils ont été complètement débordés par le nombre. » Question d'argent, analyse l'élu. « On le voit, les animaux ne sont pas mal traités, ils sont affectueux. Mais ils ne pouvaient plus les nourrir. »
Plus loin, Patricia Pavan sanglote. Elle caresse les chevaux et fait remarquer qu'ils « sont bien soignés ». Deux jeunes filles, dont les chevaux ont été embarqués hier, sont avec elle : Élodie parle d'une « épidémie », d'une « myopathie atypique », elle évoque la vague de froid, la pénurie de foin. « Il n'y a pas que le manque de nourriture. » Des personnes malintentionnées auraient aussi souvent ouvert les clôtures, fait peur aux chevaux. « Il y a des jaloux », complète Raphaëlle. « Peut-être qu'il y avait trop de chevaux », ajoute Patricia Pavan. « Mais nous n'avons pas été submergés. » Elle accuse l'envolée des prix. « Une balle de foin, c'est 75 euros aujourd'hui. Ici, il en faudrait dix par semaine. On ne peut pas suivre… » Elle flageole. « Il y a encore trois ou quatre mois, on disait que j'avais de beaux chevaux. Même la Direction des services vétérinaires… »
À quelques arbres de là, la responsable de l'association Chem hausse les épaules. Les accusations de la propriétaire, « c'est un moyen de défense ». Pour elle, Patricia Pavan devait prévoir. « Les prix ont un peu augmenté, mais on ne peut pas gérer un élevage comme ça, sans s'adapter. 26 chevaux, c'est beaucoup. De novembre à mars, il n'y a pas d'herbe, il faut un apport total de nourriture, les chevaux ne peuvent pas se suffire. » « On n'arrive pas à une telle situation en une semaine. Quand on ne peut plus, on fait appel à des associations ou aux services de l'État », abonde Emmanuel Le Guinder.
Les chevaux seront conservés jusqu'à la fin de la procédure judiciaire. |
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30.01.11 - 12:56 |
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Anonyme |
# 3 ≡ Re: Chevaux à l'abandon ... |
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Je reste sans voix |
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30.01.11 - 13:03 |
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