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§clouch # 1 ≡ sterrebeek ou la fin des courses en Belgique
Groupe I
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clouch
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le 24/11/2004
Un hippodrome pour 5,1 millions d'euros ?

Un nouveau candidat tient la corde dans le rachat de l'hippodrome de Sterrebeek, mais on n'en connaît pas l'identité. Tout ce qu'on sait, c'est qu'une société d'investissement néerlandaise a offert 5,1 millions d'euros pour le domaine lors de la seconde séance de vente publique qui s'est déroulée le mercredi 28 avril. Ce montant est supérieur de 1,1 million d'euros à celui offert, fin mars, par la société Robelco. La candidature de cet investisseur avait d'ailleurs étonné, l'affectation du site le fixant en zone récréative de jour.
Les autres candidats repreneurs ont désormais jusqu'au 13 mai pour faire une offre supérieure d'au moins 6.200 € à celle de la société d'investissement. A cette date, ils devront également être capables de déposer une garantie bancaire de plus de 5 millions d'euros.
Outre l'hippodrome, le domaine de Sterrebeek compte également différents bâtiments, répartis sur une superficie de 41,69 hectares. La vente de cet ensemble résulte de la faillite, le 24 juin 2002, de son ancien propriétaire, la société immobilière Chasse de Prince. (D'après Belga)

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Dans un hippodrome en sursis, deux jeunes jockeys montent les chevaux de course. Un défi quotidien pour une écurie qui rêve de tiercés gagnants, avec des bouts de ficelle.

Au bout d'une grande avenue, l'hippodrome de Sterrebeek se dessine comme un spectre, alors que l'aube éclaire à peine l'horizon. Quand une haute et sombre silhouette disparaît à l'angle d'une rue perpendiculaire, on ne sait trop si on a aperçu un cavalier ou une vision du passé. A 6 heures du matin, l'endroit respire la tranquillité des faubourgs plus que l'odeur âcre de la transpiration des chevaux. Dans les écuries de Nino Minner, on s'active pour préparer les quinze pur-sang à l'entraînement.
Les deux jockeys Chloé et Jonathan (21 et 18 ans), le lad Andy et l'entraîneur Nino s'affairent autour des boxes. Sur la matinée, chacun préparera, montera et pensera après l'effort trois ou quatre chevaux. Ici, tout le monde fait tout. Et la plupart du temps bénévolement. Car les courses se font rares en Belgique et les gains misérables, alors on s'adapte.
"J'entraîne des chevaux de course ici, depuis l'âge de 15 ans, explique Andy Schouteet. J'ai commencé sous contrat d'apprentissage quand c'était encore la belle époque de l'hippodrome. A cette heure-ci, il y avait une centaine de chevaux à l'entraînement, dont une trentaine sur la piste !" Ce garçon d'écurie vient ici tous les matins depuis 15 ans, par passion. Mais dans la vie, il travaille pour le magasin de meuble suédois du coin... "Une fois que l'on monte ces chevaux, c'est comme un virus ! Ici, tout le monde est atteint ! Chacun fait ce qu'il peut pour que tout ça survive."
La boucle de sable à côté des dizaines de boxes abandonnés ressemble à un champ de course fantôme. Les boxes de départ, pour les épreuves du week-end, ont été nettoyés et rafistolés la veille avec du scotch. En termes d'infrastructures hippiques, en France, ils roulent en Ferrari et nous, en Belgique, dans une poubelle !" commente en souriant Nino Minner, ancien grand jockey. Lui aussi travaille ailleurs. Un mi-temps à l'aéroport, en plus des dix heures qu'il consacre chaque jour à son écurie.

Jockey au féminin

Chloé a pris le premier tram pour arriver à Sterrebeek dès l'aube. "Je vais faire un tour de marche, un trotting puis un canter (petit galop) sur la piste intérieure." Depuis six mois, elle monte tous les matins, six jours sur sept. La saison hippique va commencer et elle court, pour la première fois, sous licence professionnelle. "Je ne peux pas dire que je suis jockey. Pour ça, je dois courir un maximum de courses cette saison et faire ma place ! Je partirai à l'étranger si ça ne redémarre pas ici", précise la jeune femme qui fait 52 kg pour 1m65. En Belgique, les femmes jockeys professionnelles se comptent sur les doigts d'une main. "Par rapport aux hommes, les femmes ont moins de force musculaire pour contrôler le cheval. Clairement, on tient moins bien qu'eux ! Il faut rester extrêmement concentrée. Mais, à taille équivalente, nous sommes plus légères et c'est un avantage, analyse Chloé Suain. Ces chevaux sont tellement rapides et puissants, ce sont des animaux magnifiques... Je suis très fière de savoir monter ces chevaux-là. Avec eux, on a une telle sensation de vitesse et d'espace ! Mais il faut du courage pour y arriver. Cet hiver, je suis tombée au moins cinq fois. Celui qui tombe amène les couques le matin. C'est comme ça que l'on apprend. Le lendemain d'une chute, on est forcément moins en confiance mais le cheval ne doit pas le sentir, sinon c'est une seconde chute assurée !"

Le jeu en vaut-il la chandelle ?

C'est seulement aux passages des chevaux que la piste vibre à nouveau dans un nuage de poussière pour s'assoupir quand a disparu le bruit sourd des galops. Il est neuf heures lorsque l'équipe rejoint le "Yearling" pour un café. L'établissement avait l'habitude d'accueuillir ici les jockeys pour les pistolets du matin et un café "amélioré". Aujourd'hui, quelques turfistes jettent un oeil distrait sur une gazette spécialisée et la télé est toujours branchée sur le canal des courses... Mais les jockeys sont partis. Malgré la déglingue et peut-être par manque d'alternative, Patrick Rohoens, le gérant, garde son bistrot envers et contre tout : "Dans le temps, j'avais cinq ou six chevaux. On allait aux courses tous ensemble avec la famille, les amis. Quand ton cheval gagne, c'est superbe ! Tu fais la fête, tu es fier ! Les courses, c'est un vrai kick, quoi ! Cette saison, il n'y a plus que 17 journées de courses à Sterrebeek. Avant, elles avaient lieu quatre fois par semaine ! En Belgique, tu joues plus jamais à 20/1 ! Les gains pour les jockeys sont dérisoires : qui risquerait sa vie en passant en dessous d'un cheval, ou de rester handicapé toute sa vie pour 55 € ?" Qui, en effet...

Françoise Raes
21.01.05 - 14:02 Profil
 

   

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