Course B
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le 9/7/2008
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Les seimes peuvent avoir des causes multiples. Cela peut provenir tout simplement d'un assèchement excessif de la corne. Mais cela peut également être dû à un ensemble de facteurs qui peuvent s'additionner. Par exemple, la corne trop dure, voire trop sèche, le pied mal conformé, par exemple trop petit, voire carrément serré, ou mal d'aplomb, certains efforts dus à la ferrure, ou à la façon dont les clous sont brochés peuvent également soit favoriser la venue d'une seime, soit l'entretenir, et faire qu'elle persiste.
Dans tous ces cas, on retrouve une constante : le manque d'élasticité de la corne, et du sabot en général. On constate d'ailleurs que dès que l'élasticité du pied est réellement améliorée, la corne qui pousse le fait sans seime. En effet, si l'élasticité qui a été donnée est suffisante, on observe une amélioration de tous les facteurs qui peuvent entretenir la seime : d'une part, l'effet amortisseur de la boite cornée est nettement augmenté. Cela fait que les efforts encaissés à un endroit de la paroi ne sont pas répercutés sur la seime, et elle cesse de s'écarter à chaque appui. On observe également que le petit pied (pied interne) va profiter de cette élasticité pour se faire de la place, et n'aura plus besoin, comme c'est souvent le cas, de la seime pour se sentir "libéré" : si nous devions garder en permanence des chaussures trop petites, non seulement on aurait mal, mais on finirait pas les faire "craquer" , également.
Cette élasticité va également permettre aux clous de mieux tenir. En effet, lorsqu'un clou est broché dans de la corne dure, celle-ci ne vient pas se refermer sur le clou, et celui-ci prend rapidement du jeu. Quelquefois, même, la corne fend, et le clou ne fait alors plus beaucoup d'effet. Au contraire, lorsque la corne est élastique, non seulement elle ne se fend plus, quand on broche, mais elle se "referme" autour du clou qui ne prend plus de jeu. Les ferrures tiennent donc mieux, même avec des clous plus petits et brochés plus bas.
Un autre effet est que le maintien rigide du clou crée une zone d'effort important, dans la paroi du sabot : la partie libre (en arrière des derniers clous) rencontre un obstacle à cet endroit, et si la corne est dure, il y a rupture : c'est pour cela qu'il y a souvent des seimes importantes dans cette zone, vers les derniers clous. Alors que, là aussi, si la corne a une bonne élasticité, cet effet n'a plus lieu, et la corne cesse de se déchirer en maintenant la seime.
Enfin, cet effet de "sabot en bois" induit par la corne dure contribue à limiter le fonctionnement interne du pied qui est basé sur la stimulation de toutes ses parties : sole, fourchette, écartement des talons par le coussinet plantaire, etc. Lorsque la boite cornée retrouve son élasticité, ces fonctions sont libérées, et du coup, tout le métabolisme interne du pied.ce qui a également des conséquences sur la qualité de la corne.
Cela fait presque 30 ans que j'observe cela dès l'emploi des onguents Tradition . Fabriqués à partir de recettes très anciennes, ils témoignent du fait que ces notions étaient déjà très répandues il y a plus de 3 siècles, et on n'a encore pas fait mieux ...
Comme quoi, nos anciens avaient déjà compris pas mal de choses ...
Mais nos contemporains aussi, dès qu'ils essaient ces produits, comme ici. |
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Seimes
