Groupe III
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le 2/1/2007
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Suite et fin de l’article de Martine Chapelot
" Conflit d'intérêts "
Franck Scalier, Président de l'Association des Turfistes de France, prend la parole.
LE POINT DE VUE
Garantissons l'indépendance des courses !
L'adage selon lequel "la vision que l'on a du réel est fonction de la place qu'on y occupe" se vérifie une fois de plus, si l'on compare la vision de M. Hubert Tassin – de l'union pour le galop -, les conclusions du rapport Augereau et le sentiment concernant les conflits d'intérêts de Mme Martine Chapelot, dont la fonction n'est autre que commissaire de Police chargée des courses. Tout est parfait dans le monde des courses version Hubert Tassin. Et surtout, restons unis si on ne veut pas voir l'État débarquer dans nos si belles affaires !
En revanche, pour Madame le commissaire divisionnaire, comme pour le rapporteur Augereau, comme pour l'Association des Turfistes de France (ATF), l'existence de nombreux conflits d'intérêts saute aux yeux. Mme Chapelot préconise, avec bon sens, de se prémunir par plus de transparence et de vigilance des dérives qu'entraînent toujours les intérêts financiers importants. La filière est assez remarquable dans sa lutte contre le dopage et il y a chaque année des tricheurs qui se font attraper et condamner ; c'est très sain. Cela incite la majorité des acteurs respectueux de la réglementation à continuer. En revanche, il n'y a pas de recherche particulière et systématique d'éventuels tricheurs ou truqueurs scandaleusement malhonnêtes.
Et donc, comme le dit si bien M.Tassin, "jamais de scandale". Or, l'Histoire a prouvé qu'il n'y a pas d'organisation humaine d'une telle taille, brassant autant d'argent, qui sur un laps de temps aussi long que les quinze années idylliques qu'il décrit, ne connaisse des actes de délinquance graves. Il convient donc de se demander pourquoi, et dès lors les conflits d'intérêts deviennent suspects. Et il convient de remédier aux excès qu'ils peuvent laisser passer.
Pour L’ATF, de nombreux conflits d'intérêts sautent aux yeux
Les acteurs (propriétaires, éleveurs, entraîneurs, jockeys, drivers, journalistes spécialisés, parieurs, commissaires) qui ont tour à tour, voire concomitamment, plusieurs casquettes et qui pour les premiers cités décident aussi au sein des sociétés mères de la réglementation qu'ils s'appliquent, des allocations qu'ils se versent, des conditions dans lesquelles ils concourent et, summum, qui se jugent entre pairs : toute cette organisation n'est que conflits d'intérêts permanents, par essence !
Malgré cela, cette organisation, il est vrai généreusement dotée par une exception fiscale, a réussi à mettre en place un meilleur système que celui existant dans la plupart des autres pays. À ce titre, elle démontre que l'immense majorité des membres qui la composent sont honnêtes et qu'ils ont su aller au-delà de leurs propres intérêts.
Ce succès temporaire ne doit pas les inciter à se replier dans un entre-soi anachronique ; à perdre le réflexe de chercher à améliorer sans cesse. Bien au contraire. Pour pérenniser l'oeuvre entreprise, il leur appartient de lutter et de sanctionner de manière exemplaire les brebis galeuses qui les discréditent, et surtout d'ouvrir leurs portes et leurs instances aux financeurs consentants que sont les turfistes qui se trouvent être les premiers lésés chaque fois que la magouille l'emporte sur la probité.
En associant, consultant et invitant le plus souvent possible les représentants des turfistes, il se créera un équilibre de fait moderne et juste. Ceci est la meilleure garantie pour sauver l'indépendance d'un système que l'État semble vouloir reprendre en main...
Franck Scalier, Président de l'Association des Turfistes de France
Source Paris-Turf
16:26 03/03/2012 |
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Conflit d'intérêts
