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 # 1 ≡ Trafics de chevaux : la méfiance est de mise ! |
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" Trafic international : le bout du parcours pour les chevaux lorrains
Après avoir été bernés en 2013 par un escroc ardennais, plusieurs propriétaires de chevaux de selle lorrains assistent aujourd’hui au démantèlement de l’équipe à la tête du trafic international dont ils ont été victimes.
16/06/2015
En 2013, plusieurs propriétaires lorrains avaient été dupés par un éleveur rethélois. Celui-ci avait récupéré leurs chevaux en leur promettant une retraite paisible dans ses pâturages. Au lieu de cela, les équidés étaient revendus à des intermédiaires dans les Ardennes, puis étaient récupérés par un célèbre courtier de Bastogne, en Belgique.
Dans un premier temps, la justice a condamné, fin 2014, l’escroc qui raflait les chevaux lorrains proposés par leurs propriétaires sur leboncoin.fr. Fin avril dernier, après deux ans d’enquête, une opération menée aux Pays-Bas, en France, en Belgique, en Allemagne, en Irlande, au Luxembourg et en Grande-Bretagne a visé cette fois la tête de réseau : le courtier de Bastogne ainsi que vingt-cinq autres personnes (vétérinaires, éleveurs, petites mains…) suspectées d’avoir introduit dans le commerce légal, entre 2010 et 2013, près de 4 700 chevaux impropres à la consommation, ont été interpellés. Plusieurs vétérinaires, dont un installé à Stenay (Meuse), sont placés en détention provisoire pendant un mois.
« On n’attendait que cela »
« Ça me rassure que la justice s’intéresse enfin aux têtes de réseau », commente Cécile Sauren, dont le cheval Icare a été récupéré par l’escroc ardennais et a fini par être abattu par le courtier de Bastogne, en 2013. « On n’attendait que cela, que l’enquête boucle la boucle », estime-t-elle encore.
Les deux enquêtes lancées en 2012 à Arlon et à l’été 2013 au pôle Santé du TGI de Marseille, sous l’égide de la juge d’instruction Annaïck Le Goff, ont fini par converger fin avril 2015 vers Bastogne (Belgique), où vit le suspect numéro 1 du trafic, un puissant courtier, qui achète et revend 4 000 équidés par an. Cécile le connaît bien. La cavalière messine tente de retrouver la trace de son compagnon à quatre jambes dès 2013 et remonte vers le Belge. « Il était trop tard mais j’ai pu reconstituer son parcours. Revendu à un intermédiaire de Carignan, Icare passe par la Belgique, puis il est abattu dans un abattoir d’Alès, Equid’Sud. J’ai récupéré son ticket de pesée. Il est au nom de l’éleveur de Bastogne », raconte Cécile.
Interrogé à la rentrée 2013 par Le Républicain Lorrain dans sa méga-exploitation, l’éleveur, désigné comme tête de réseau dans ce trafic international de chevaux, confirmait l’abattage d’Icare mais réfutait avoir dérogé aux règles sanitaires ou à la loi. « Je suis tombé des nues quand on m’a parlé d’un trafic de 3 000 chevaux. Je suis clean », répondait celui qui avait été perquisitionné quelques semaines plus tôt par la PJ belge et la police française.
Aline, la quarantaine, installée à Damelevières (Meurthe-et-Moselle) et son père se souviennent très bien du jour où ils ont débarqué chez ce même éleveur de Bastogne, le 20 août 2013. Comme une cinquantaine d’autres victimes en Lorraine, Aline avait laissé son cheval, Ténor du Pluvinage, dont elle ne pouvait plus s’occuper, entre les mains de l’escroc rethélois (1), qui l’avait revendu : « Le courtier n’était pas là. Au téléphone, il ne se souvenait plus de rien. Puis, il s’est rappelé avoir transporté Ténor à Alès. En pleine chaleur », raconte le père, ravi que l’enquête internationale porte ses fruits. « Si la justice avait fait plus vite, des dizaines de particuliers auraient évité de remettre leurs chevaux à ces arnaqueurs. » Une fois achetés à l’intermédiaire de Carignan, les chevaux de selle, impropres à la consommation humaine après de lourds traitements médicamenteux, récupéraient des documents belges à Bastogne, puis étaient abattus à Pézenas (Hérault) ou Alès (Gard) et rejoignaient potentiellement le circuit de la viande de boucherie.
Fin avril 2015, le courtier de Bastogne, déjà suspecté par le passé, a été arrêté, ainsi que son chauffeur, alors qu’il se rendait à une foire dans le sud de la France. Plus de 400 passeports de chevaux possiblement falsifiés ont été saisis par les enquêteurs dans un dossier où des milliers de chevaux ont été irrégulièrement abattus. Dont de nombreux équidés lorrains. "
http://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-metz-ville/2015/06/16/trafic-international-le-bout-du-parcours-pour-les-chevaux-lorrains
http://galoppourlavie.webnode.fr/
http://association-lynegueroult.com/
http://www.actuanimaux.com/categorie/sauvez-un-cheval
https://www.youtube.com/watch?v=DR2DbU5Uq-4 |
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| 19.02.16 - 02:03 |
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Trafics de chevaux : la méfiance est de mise !
