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# 1 ≡ Pour info Affaire Souied-Swarc-Bazire (dans Libé 19-03-05) |
Groupe I
1591 posts depuis le 4/8/2004 De : R.P
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Course au blanchiment à l'hippodrome pix La police enquêtait sur une banale histoire de vente d'encarts publicitaires bidons. Puis l'affaire a débouché sur une écurie qui recyclait une partie des fonds.
Par Renaud LECADRE pix samedi 19 mars 2005 (Liberation - 06:00) pix pix
cela commence par une arnaque publicitaire. Et se poursuit aux champs de courses. Le tout dans une affaire de blanchiment instruite à Paris. Une trentaine de personnes sont mises en examen, dont un étonnant personnage, Sammy Souied, soupçonné d'être le patron en sous-main d'une écurie de chevaux.
Le point de départ est un grand classique : des «commerciaux» draguent le petit commerçant en lui faisant miroiter que l'achat d'un encart publicitaire dans une revue des orphelins ou des retraités de la police permettrait de faire sauter PV et autres contrôles fiscaux. L'embrouille est vieille comme le monde, sauf que, cette fois, des dirigeants de grandes boîtes comme Framatome, Thalès, Renault ou Casino ont plongé. Et pas qu'un peu : 50 millions d'euros en à peine dix-huit mois, un record.
Papier glacé. La somme est tellement énorme que Tracfin, l'organisme antiblanchiment, pensait que ces entreprises bénéficiaient de rétrocommissions en espèces. Mais il a fallu se rendre à l'évidence : les «commerciaux» ont levé ces fonds par la seule force de leur bagout, parfois en se faisant passer pour des missi dominici de Bercy, susceptibles d'arranger tout type de litige. Plusieurs hauts dirigeants ont, depuis, été licenciés. Principal dégât collatéral, la mise en examen du président de l'association des retraités de la police. Lui, au moins, éditait d'authentiques revues parapolicières, mais alimentées financièrement par le réseau. «Ces associations de retraités ont-elles vraiment besoin de plaquettes sur papier glacé que personne ne lit ? s'interroge un gradé de la police. Si elles veulent démarcher de la publicité, il faudrait au moins que ce soit via un salarié de l'association.» Fin du premier acte.
La suite des événements tient dans les écoutes téléphoniques de Sammy Souied, officiellement salarié d'une entreprise textile du Sentier, chef du réseau des «commerciaux» connus des services de police pour des faits similaires, mais jamais condamnés. Il recyclait une petite partie des fonds en Israël, via la banque Hapoelim dont l'antenne parisienne, un simple bureau de représentation, n'avait pas le droit d'opérer des virements transfrontaliers. Elle a, depuis, été fermée par sa maison mère. Surtout, les écoutes laissent entendre que Souied se comporterait comme le véritable patron d'une écurie de chevaux de course, propriété des Szwarc père et fils, Alain et Sébastien. Les écoutes entre Souied et Sébastien Szwarc évoquent des achats de chevaux vite suivis d'une revente.
Diablo. L'enquête se concentre sur Kesako Phedo, vainqueur du Grand Prix d'Amérique en 2004. Acheté 30 000 euros, à parts égales entre les Szwarc et les Wildenstein (riches actionnaires de la maison Chanel), puis revendu 3 millions d'euros, deux ans plus tard. L'acheteur serait une obscure écurie, du nom de Diablo, dont l'ayant droit est une fiduciaire suisse. Depuis la transaction, Kesako Phedo n'a plus rien gagné... «Beaucoup d'argent circule dans le milieu hippique, résume un proche du dossier, et personne ne se soucie de savoir d'où il vient. La profession va devoir réfléchir sérieusement à l'origine des fonds.»
Jean-Michel Bazire, le plus célèbre des jockeys français, a été entendu comme témoin à propos d'une remise en liquide de 400 000 francs par Sébastien Szwarc. Simple prime de résultat, affirme le Zidane du turf (2 500 victoires), qui concède que son seul tort est de ne pas l'avoir déclarée au fisc. «Jean-Michel Bazire était l'entraîneur de cinq chevaux de cette écurie et a cessé toute relation depuis un an», affirme son porte-parole. Sébastien Szwarc, lui, ose affirmer que ce versement serait lié à un pari truqué. Instruction en cours... |
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19.03.05 - 10:39 |
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LALO |
# 2 ≡ Re: Pour info Affaire Souied-Swarc-Bazire (dans Libé 19-03-0 |
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Suite de l'article avec une interview de Jean-Paul Gallorini
ean-Paul Gallorini, entraîneur à Maisons-Laffitte: «Des propriétaires se prennent pour l'Aga Khan» pix Par #proscrit_sur_CF# pix samedi 19 mars 2005 (Liberation - 06:00) pix pix
jean-Paul Gallorini, 59 ans, est l'un des meilleurs entraîneurs français de chevaux d'obstacles. Son écurie est à Maisons-Laffitte (Yvelines).
Etes-vous étonné par les démêlés de l'affaire Szwarc ?
Non, parce que le profil du propriétaire a changé. On est loin des grandes familles pour lesquelles l'aspect financier était secondaire. Aujourd'hui, les propriétaires veulent à tout prix rentabiliser leur investissement. Ils nous demandent de tout faire pour casser les prix, alors que notre activité repose sur une forte main-d'oeuvre.
Les courses ne sont donc pas particulièrement en cause ?
Il y a toujours eu de l'argent liquide chez nous, mais pas plus que dans beaucoup d'autres secteurs.
Comment en arrive-t-on à de telles affaires ?
Les gens qui trichent sont ceux qui ne veulent pas mourir. Ils sont obligés de ne déclarer leurs employés que pour deux heures de travail par jour. Le complément de rémunération est versé au noir. Ou alors, dans les cas extrêmes, ils cessent de payer leurs cotisations sociales et, quand la Mutualité sociale agricole leur tombe dessus, ils partent à l'étranger quelques années. Pour baisser les prix de pension, il y a aussi ceux qui, tout en respectant la loi, envoient leurs chevaux quatre mois par an en République tchèque, qui offre un service quatre fois moins cher. C'est économiquement intelligent, même si l'on peut se poser des questions sur le plan sportif. D'autres mais c'est très rare déplacent la propriété de leurs propres chevaux. Pourquoi ? Parce que le propriétaire n'est pas, contrairement à l'entraîneur, imposé sur les gains de ses chevaux. Avec ce système, l'entraîneur échappe à l'impôt et récupère discrètement sa part ensuite.
Et ceux qui ne trichent pas ?
Ceux qui respectent toutes les règles, comme moi, risquent la faillite. Même en versant des salaires de misère, qui permettent à peine aux lads de se payer une chambre de bonne à Maisons-Laffitte. Ou alors il faut délocaliser son écurie en province. Là, une pension coûte 1 000 euros, contre 2 000 euros à Maisons-Laffitte ou à Chantilly.
Existe-t-il une solution contre l'argent au noir ?
Quand un propriétaire demande ses couleurs, la police des jeux mène une enquête de moralité et de solvabilité. Mais elle est valable une fois pour toutes, et sans demander au propriétaire ses intentions. A-t-il les moyens d'entretenir un cheval, dix chevaux, cent, mille ? Sa situation sera-t-elle la même dans un an, dans cinq ans ? On ne sait pas. Alors, quand certains propriétaires se prennent pour l'Aga Khan et vivent au-dessus de leurs moyens, c'est l'entraîneur qui en fait les frais, car il n'arrive plus à se faire payer normalement. Il faudrait que l'institution des courses puisse servir d'intermédiaire ou au moins de garant. Cela limiterait les risques de dérapage. |
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19.03.05 - 10:41 |
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