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Lyxa |
# 1 ≡ Les plaines d'Arbois, décembre 2010. |
Course A
112 posts depuis le 11/8/2008
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"Petit" récit de ma visite au centre d'entraînement de Cabriès, Les plaines d'Arbois. Et oui, j'écris toujours autant depuis cet été…
Victoria
Broken and Go
Impatiente. J'attends ça depuis cet été. Pourtant cela a commencé en Normandie... en 2009, au haras de Lonray, où Broken Innate paît tranquillement, suitée de son foal de Great Journey. La belle Broken, ses touches de blanc égarées sur le chanfrein, son petit Journey, si élégant. Famille attachante... je commence à suivre les aînés avec attention, le premier Broken in Light étant signé par Divine Light, sa petite sœur Broken Kitten par Martaline, et enfin la grise Broken and Go, par Chichicastenango. Retour à Lonray en 2010, pour voir la petite dernière par Spirit One. Plus forte, mais aussi affectueuse... le périplum est achevé, couché sur le papier, et le voilà posté sur le forum (*). Et la magie du web opère; Nathalie me contacte... Broken est la première poulinière qu'elle a acquise avec son mari. Ils n'ont pas pu aller la voir durant l'été, mes photos leur font plaisir. J'en suis heureuse. Nathalie me propose de venir voir leur écurie à Cabriès : vivement le permis ! Mais une fois celui-ci dans la poche, la vie me tombe dessus : du travail, des projets, et surtout, pas de voiture... Il y a l'arc, synonyme d'escapade parisienne, puis le temps passe, et il est trop tard. J'apprends avec tristesse l'accident fatal de Kitten, et immédiatement, je pense à l'écurie. Coup dur pour eux, je le sais. Je ne peux rien faire. Je planche sur mon calendrier. Un samedi de libre, un ami qui m'accompagne, Nathalie est disponible, je signe. Et je m'impatiente. Nous y sommes. Après une semaine éprouvante (elles l'étaient toutes ces derniers temps), le réveil est difficile. Heureusement les murs sont fins, ma sœur entend la sonnerie pour moi. J'accueille ce réveil sereinement, et Dieu sait que c'est rare chez moi ! Je charge la caméra, l'appareil photo, et en route. Je prie pour que mes batteries soient pleines, je n'en suis plus certaine. Je compte sur mon organisation habituelle : recharge systématique après une virée avec mon appareil. Je récupère mon ami, dépose ma sœur devant son lycée, et file directement sur Marseille, il est déjà tard. Nous sommes enfin sur l'autoroute. C'est bon, je me détends, maintenant, tout est ok. Tout... sauf que la jauge d'essence est dans le rouge. Erreur de conductrice débutante... mais quelle idée de me filer la voiture sans le plein ! Je me maudis, m'énerve un peu. Mon ami me sauve : sors à la prochaine, c'est Cavaillon, je connais. Tout va bien Alix, calme !
La piste
Cabriès. Téléphone, demi-tour, j'arrive au centre, enfin. Victoire ! Rencontre. Je suis touchée, heureuse de connaître Nathalie, heureuse d'être là. Il fait froid, et je le sens, mais ça n'a aucune importance. Nathalie nous présente les écuries, et la petite Broken and Go. Une vraie peluche ! La pouliche est douce, câline, je suis un peu surprise. Je la caresse, elle pose son chanfrein sur mon torse, doucement. Elle me rappelle un poulain frison, quelques années auparavant, qui avait fait la même chose. Mais il était plus imprévisible, plus vif. Broken and Go, elle, est en totale confiance, et moi aussi.
Noble Divin
Nathalie s'occupe de Noble Divin. Un bel alezan, signé Divine Light. Le petit cheval est bien fait. Il a couru à deux ans, propriétaires obligent ; mais Nathalie et son mari l'ont loué pour l'année et comptent bien lui laisser le temps de venir. Alors pour l'instant, Noble Divin travaille gentillement au marcheur et profite des jeunes pousses d'herbe pendant que je prends quelques photos. Elles sont belles. Retour au box, où ce monsieur est bien élevé : il se pousse pour laisser passer Nathalie, le nez consciencieusement fourré dans sa mangeoire.
Noble Divin
La fourrage distribué et la paille arrangée, nous le laissons terminer son repas en paix. Autre rangée de box, voici Do You Know. Un grand cheval noir, les postérieurs chaussés de deux balzanes, une courte liste éclairant son front, comme une étoile filante. Et lui aussi, divinement doux... je le tiens quelques instants, c'est un vrai nounours. Et quand Nathalie me glisse " C'est ton cadeau de Noël !?", je m'empresse de dire oui ! Le gaillard est bien différent de Noble Divin : plus grand, plus épais, mais qui a besoin de forcir, pas encore harmonieux. Comme son propre frère J'en Sais Rien, il ira sur l'obstacle. Pour l'instant, il est au repos, victime d'un abcès qui ne perce pas dans la sole. Nathalie et moi le faisons marcher un peu un main, mais le garçon est fainéant : tous les prétextes sont bons pour s'arrêter. Allez, t'as gagné, on te laisse tranquille...
Do You Know
Un peu plus bas, nous nous arrêtons quelques instants avec trois apprentis maréchaux ferrants. On se réchauffe près du four, discute un peu. Ça tape dur.
The cavalier
Broken and Go est de sortie. Précédée par Silver Wish au rond de marche, un joli noir lui aussi né à Lonray. Les autres chevaux de ce dernier lot arrivent, un à un. J'entends les rires, je n'écoute pas ce qui se dit. Je suis concentrée sur mes prises de vues. Il y a le beau Baragouin qui broute juste là, pendant que son cavalier prend le soleil. Il y a cet autre alezan, monté par un cavalier comique, qui prend la pose et nous fait rire. Il fait vraiment froid, mais tout le monde est de bonne humeur, et j'adore ça.
Bleu… ciel
Les ordres donnés, les chevaux partent vers la piste. Nous aussi. Le centre couve 190 hectares et compte plus de 600 chevaux, et a une belle piste en herbe. Les conditions d'entraînement sont excellentes pour un centre de province, grâce à la PSF sur un anneau de 1200m. Il est 10 heures passées, tout le reste est gelé, et le mercure encore bien en dessous du zéro. Je n'imagine pas la température qu'il devait faire à 6 heures ce matin.
Broken and Go
Nathalie commente les canters ; moi je rêve d'un monde où les appareils photos voient à travers les lices. Ce n'est pas encore pour maintenant. Silver's Wish passe en premier, suivi de Broken and Go. D'autres chevaux passent, c'est le tour d'une jolie grise au joli nom : Minute Libellule. Puis c'est Baragouin, qui est vraiment bien.
Baragouin
Retour aux écuries. Nous partons à quelques kilomètres de là, où les chevaux malades ou fatigués par leur saison viennent se reposer, au pied de la montagne de Sainte Victoire. Broken in Light y est en vacances, comme le grand frère de Do You Know, J'en Sais rien. En arrivant, on salue un autre fils de Divine Light, Honeyfields. Un bai brun avec du blanc, qui prend la pose quelques secondes.
Honeyfields
Puis nous trouvons la très sympathique propriétaire des lieux, Ghislaine. Elle nous emmène voir Broken in Light, que nous n'avions pas vu, juste à l'entrée. Il se montre très calme, curieux et gentil. Ghislaine nous raconte ses dernières fantaisies lors du récent passage du vétérinaire, Thierry rentre dans le paddock et câline son bébé. Moment de complicité entre l'homme et le cheval, et je sais que ce n'est pas pour la photo. Ces gens là ne font pas que travailler, ils écrivent des histoires, ils façonnent de la matière vivante avec beaucoup d'amour et d'attention. Ils parlent des chevaux comme je parle avec ma proprio de nos chiens ; c'est dire s'ils sont proches d'eux. Je les envie.
Broken in Light
"J'en Sais Rien, il mange des bananes ! J'étais tellement étonnée quand il m'a fait ça, je suis rentrée en chercher une seconde. Il l'a mangée aussi !" Juste à côté, J'en Sais Rien somnole. Son frère tout craché, ou plutôt son frère est son portrait craché. Et après quelques recherches, je pense même pouvoir dire que c'est leur mère tout craché. Je rentre dans le rond, et c'est encore un vrai nounours qui me quémande des caresses. À croire que c'est de famille ! Je passe quelques instants avec lui, sur un petit nuage, complètement coupée du monde. Je suis avec le cheval, juste là, et c'est magique. Un pur moment de bonheur.
J'en Sais Rien
C'est l'heure de partir. J'ai passé une matinée formidable. Mon ami est content aussi, maintenant il sait à quel point les courses et les chevaux comptent pour moi. Passion, quand tu nous tiens... Je remercie du fond du cœur Nathalie et Thierry, pour leur engagement, pour cet accueil, et promis, je reviendrai.
L'autoroute, encore. Dans un sens ou dans l'autre, le bitume ne se finit pas. La journée ne l'est pas non plus. Au revoir Cabriès, et à bientôt !
Les albums photo complet : Album - Les plaines d'Arbois Album - Périplum
* Le récit Périplum (avec entre autre la visite à Lonray l'été dernier) est ici : Sujet - Périplum
ou beaucoup mieux, la version flash avec une vraie mise en page sur mon site : Périplum
Et la vidéo est en cours de montage.
Voilà, merci de m'avoir lue .
~~~ Trust me, I do that all time. ~~~
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01.02.11 - 19:21 |
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Anonyme |
# 6 ≡ Re: Les plaines d'Arbois, décembre 2010. |
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Merci pour ce magnifique récit et pour les photos. Vraiment un doux et beau moment. J'ai reconnu quelques chevaux qui figurent régulièrement dans la rubrique des internautes Merci encore. |
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01.02.11 - 20:50 |
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