Un jeune entraîneur au pays des fraises et au bord de la mer : petit article paru hier dans mon canard local!
Chevaux. Vincent Le Roy au grand galop
3 janvier 2014 à 06h48 - Le Télégramme
Il aurait pu devenir champion de voile ou prof de gym, mais il a choisi les chevaux de course. À Plougastel-Daoulas (29), Vincent Le Roy détecte ceux qui deviendront peut-être des cracks.
Ce 23 décembre, il fait un vent à décorner les boeufs et à rendre les chevaux nerveux. Dans son box, Falco Follie s'impatiente. Elle est très pressée d'aller galoper. La jument a de qui tenir. Sa mère est la demi-soeur de la gagnante de l'Arc de Triomphe 2012. Peut-être qu'un jour, elle aussi, inscrira son nom au palmarès de cette prestigieuse course. Falco Follie est actuellement en pension dans le centre de pré-entraînement de Vincent Le Roy, à Plougastel-Daoulas. La jument est arrivée ici après les ventes de Deauville. Elle est là pour quelques semaines, le temps de tester ses aptitudes à la course. « C'est top class », lâche, impressionné, son cavalier.
Entraîneur des chevaux de l'émir À 34 ans, Vincent Le Roy n'est pas du genre à douter. C'est un fonceur. « Seul le haut niveau m'intéresse », affirme-t-il. Tout jeune déjà, avant d'être pris à 13 ans de passion pour le cheval, il n'avait pas son pareil pour aller chercher sur l'eau avec son Optimist les sensations que seule la vitesse procure.Vincent Le Roy aurait pu devenir prof de gym mais en dernière année de Capes, il a préféré prendre le large. L'Éducation nationale, ce n'était pas son truc. « Je suis parti de là en courant, dit-il. La sécurité, ça me fait peur ». Après un titre de champion en endurance, le Plougastellois prend la direction du golfe Persique. Pendant quatre années, il y entraînera les chevaux de l'émir de Dubaï. Une ligne sur son CV qui lui permettra de devenir l'assistant de Guillaume Macaire, le pape des entraîneurs de steeple. Ce compagnonnage lui a forcément beaucoup appris. Puis il partira faire le tour de l'Angleterre et de l'Irlande, histoire de glaner de bonnes idées dans ces pays où le cheval fait partie de leur identité.
Un investissement de 400.000 € C'est en 2011 qu'il revient au pays pour réaliser ce projet qui lui trottait dans la tête depuis longtemps : créer, chez lui, à Linstern, un centre de pré-entraînement pour chevaux de course. Le Plougastellois y investit 400.000 €. Un vrai pari ? Certes, mais un pari calculé. « Autour d'ici, il y a 450 éleveurs et on est proche de l'Angleterre ». Vingt boxes et un hangar sont construits ; un marcheur, sorte de longe automatique, est installé et, surtout, une piste de 1,5 km est aménagée. C'est sur cette piste que les chevaux, qui ont entre 18 mois et deux ans, doivent faire leur preuve. Avec un dénivelé de 17 % sur 400 mètres, c'est en quelque sorte l'épreuve de vérité. « On voit bien les chevaux qui sont capables de le faire et de le refaire sans être raides le lendemain ».
Les chevaux restent à Plougastel entre trois et dix semaines. Les trois quarts viennent de Bretagne. Ils lui sont envoyés par des entraîneurs, des éleveurs, des propriétaires ou des courtiers. En confiant leurs chevaux à Vincent Le Roy, ils espèrent en retirer un avantage financier. « Un cheval coûte à l'entretien entre 15.000 et 17.000 € par an, il faut au moins qu'il rapporte cela à son propriétaire ».
10 % d'excellents Depuis deux ans, Vincent Le Roy a débourré 327 chevaux. « Ce n'est pas un travail, c'est un sacerdoce. On ne peut pas s'arrêter ». La journée commence tôt, à 7 h. Après avoir nourri et paillé les chevaux, il enchaîne jusqu'à 14 h les galops avec Éric, un employé. L'après-midi est consacré aux poulains et la nuit, parfois au transport. « On voit rapidement si un cheval sera bon ou pas. Au bout de dix semaines maximum, on a une grille de lecture ». 10 % se révèlent excellents et 40 % sont « rentables ». Pour les autres, ceux qui n'ont aucune chance de briller sur les hippodromes, c'est, comme on dit, la « réforme ».
Vincent Le Roy peut déjà afficher quelques belles réussites. Un Temps pour Tout, sorti de chez lui il y a un mois, a déjà engrangé 175.000 € de gains. De quoi se faire remarquer : il vient d'être acquis pour la bagatelle d'un demi-million d'euros par son nouveau propriétaire.
Tant mieux que des gens des courses soient mis en avant dans des journaux generalistes , d'autant plus si ce sont des personnes de l'ombre .... J'avais vu le documentaire qui lui etait consacré sur Equidia , il a une sacree personnalité , assez rentre -dedans , mais on ne peut pas lui reprocher d'etre passif . Bon vent a lui ...... il devrait reussir .
Je suis d'accord, Frontside. Ce journal avait aussi publié une pleine page sur Eric Le Roux, l'éleveur des Kastel, au trot (Alizéa du Kastel, Ausone du Kastel) et aussi sur le frère de Joël Hallais, Jean-Claude. Après tout, le Finistère est aussi une terre de cheval, avec nos beaux et costauds traits bretons, mais pas seulement! Tout en étant au bout de la terre, on a deux hippodromes et une belle étape du trophée des plages, en été!
J'avais moi aussi vu le documentaire sur Vincent Le Roy, et une personne de ma connaissance lui a confié son vieux tonton pour le remettre dans le bain avant de recourir en steeple (il était resté 3 ans arrêté).
Beau reportage sur le journal ,ainsi que sur equidia pour cette personne fort sympathique et très professionnelle. Gribouillé pour info, on a un peu plus que 2 hippodrome dans le Finistère lol.
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