Groupe I
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Probable favori français du prochain prix d'Amérique, JEANBAT DU VIVIER a vu sa carrière longtemps perturbée par des ennuis de santé (dont la rhinopneumonie) après avoir donné plus que des promesses à 3 ans sous les couleurs de Jean-Yves Lécuyer. Celui-ci l'a ensuite vendu à 5 ans à la famille Swarc, le cheval passant alors chez Alain Rogier, puis Philippe Allaire durant l'été.
Vainqueur par une demi-longueur du Critérium des 5 Ans devant JASMIN DE FLORE, JASODA et JALBA DU PONT, il fut déclassé pour contrôle positif suite à une trace d'un anti-inflammatoire provenant d'une infiltration à un jarret dont il avait souffert un mois avant.
Après une période de repos, il partit chez Jean-Michel Bazire durant l'hiver, avec lequel il aligna les victoires, retrouvant son niveau du Critérium des 5 Ans, puis, s'améliorant encore pour gagner le Prix d'Eté en champion, en 1'12''7 (2.700 mètres - autostart).
Peu après, le cheval fut syndiqué sur la base de 23.000 euros la part (en cent parts).
Mais, nouveau rebondissement, tout récemment, JEANBAT DU VIVIER a retrouvé l'entraînement de Philippe Allaire. Et celui-ci l'a confié à Jos Verbeeck dans le quinté+ de jeudi.
Pour comprendre ce «chassé-croisé», il faut savoir que Philippe Allaire pensait en début d'année devenir l'entraîneur particulier d'une grande écurie et a donc laissé partir ses bons chevaux, dont JEANBAT DU VIVIER, chez d'autres collègues. Et il a même conseillé Jean-Michel Bazire à la famille Swarc. Mais finalement, le projet n'ayant pas abouti, Philippe Allaire s'est retrouvé au printemps avec une écurie réduite au minimum.
Or, il faut se souvenir qu'il avait acheté KESACO PHEDO pour la famille Swarc et Daniel Wildenstein, le cheval remportant par la suite le Critérium des 3 Ans et le Prix de Vincennes avant de passer en vente pour dissolution d'association. Alec Wildenstein racheta alors la moitié du cheval à la famille Swarc pour un prix record (plus d'un milliard de centimes).
De fait, la famille Swarc a, en quelque sorte, voulu «renvoyer l'ascenseur» à Philippe Allaire en remettant ses chevaux chez lui.
A eux de jouer maintenant, le cheval restant sur une disqualification avec Jean-Michel Bazire, Jos Verbeeck disait lundi en plaisantant : «Si je suis battu, cela paraîtra moins grave que si JEANBAT DU VIVIER restait sur une série de victoires.»
Et Philippe Allaire ajoutera : «JEANBAT DU VIVIER va courir sans enrênement, comme chez Jean-Michel Bazire qui a fait du beau travail avec lui. Ce n'est pas un cheval à démarrer vite de toute façon, il faut lui laisser faire les trois cents premiers mètres à son rythme. Remarquez, Jos Verbeeck est un phénomène pour les démarrer, il démarrerait une voiture sans batterie ! Mais avec «JEANBAT» il vaut mieux ne pas risquer de «noyer le moteur» au début et venir après. Sinon le cheval est bien sans être super affûté.»
"paris-turf" |
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