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SeaBird |
# 1 ≡ Révolution ? |
Groupe II
505 posts depuis le 16/9/2002 De : PARIS
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Tout fout le camp !
Au soir du 14 juillet 1789, le duc de Liancourt à qui louis XVI avait dit «mais c’est une révolte ! » lui répondit «non Sire… c’est une révolution ! ». Toute proportion gardée c’est peut être ce qui est en train de se passer dans le galop si j’en juge par la razzia que viennent d’opérer les « vilains » et « manants » de nos provinces sur les terres seigneuriales des aristocrates cantiliens. Impensable il y a encore une décennie, les succès des entraîneurs provinciaux sur les hippodromes de plats parisiens sont désormais réguliers et les chevaux qui leurs sont confiés de qualité, voir les PEARLY SHELLS, ANGE GABRIEL du passé et les ASK FOR THE MOON, TORRESTRELLA du présent. Le parieur a appris désormais que les Henri Alex pantall, Jean Claude Rouget, Francois Rohaut, Eric Libaud et compagnie ne font pas le voyage pour rien. Si l’on y joint à cela, la priorité affichée de la nouvelle équipe dirigeante de lutter contre l’entropie de l’institution et de ramener le public dans les hippodromes, voilà donc la « France d’en bas » à la reconquête de ses lieux populaires* Attention frères franciliens et autres nantis des bords de Seine ! On est plus chez nous ! J’entends bien ces étrangers qui veulent nous acculer sur nos terres ! Tout çà n’est peut être pas la vérité,… mais certainement une contrepèterie.
*9000 entrées à Longchamp le dimanche de Pâques, c’est 200% de mieux qu’en 2003. |
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13.04.04 - 20:55 |
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PEINTRECELEBRE |
# 4 ≡ Re: Révolution ? |
Course A
121 posts depuis le 9/9/2003
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Toujours à l’affût des évolutions sociologippiques, le cinglant Sea Bird rompt le bonheur juvénile de ce site et nous livre une réflexion intéressante sur l’opposition entre le parisianisme jacobin, arrogant et centralisateur et le provincialisme soumis, phénomène historique qui trouve dans le monde des courses une énième illustration. (Car un des traits essentiels de la maison Françe est bien celui de l’opposition systématique, érigée en mode de régulation sociale depuis la nuit des temps. Qu’on en juge : privé/public, droite/gauche, Dreyfusards/Anti-dreyfusards, Girondins/Montagnards, Etat providence /marché etc…et enfin, (the last but not the least) la raffarinade « France d’en haut/France d’en bas » qui eût tout aussi bien fait le bon mot dans le discours incantatoire d’un léniniste emphatique)
En matière de courses, sport des rois à l’origine, le clivage est encore plus abyssal, l’élite étant concentrée à Paris tandis que la roture gambade tant bien que mal sur les pistes bosselées de Province, pour de maigres profits. La donne change t-elle ? Paris est-il défié par ces provinciaux téméraires ?Puisque Sea Bird a lancé le sujet, voici trois pistes de réflexion : 1/Les entraîneurs provinciaux progressent… 2/Ils ont de meilleurs chevaux, dont certains issus d’écuries classiques 3/Ils ont toujours pensé que leurs chevaux étaient inférieurs et donc incapables de briller à Paris, mais ils prennent confiance et s’aventurent pas à pas dans le sanctuaire
Rien ne permet de penser que ce phénomène prendra un caractère protéiforme. Que peuvent-ils faire, ces provinciaux ambitieux pour rivaliser avec les armadas des princes,cheikhs,armateurs, magnats de l’élevage, et leur moyens incommensurables. Alors de temps à autres on verra bien émerger un Ange Gabriel ou une Ask for the moon (dont les patronymes célestes feraient presque penser qu’ils ont été touchés par la grâce d’une force équine supérieure, bienfaitrice de la Province, hélas trop parcimonieuse.…) Le vrai problème est celui la popularité du ce sport. Les succès provinciaux prendraient un relief particulier s’ils trouvaient une audience comparable à celle de la victoire d’un « petit poucet » terrassant le PSG en Coupe de France. Ne nous y trompons pas, les tenants de l’institution doivent d’abord faire revenir dans le jeu le public.Et le succès rencontré par les « Dimanche au galop », démontre qu’avec une politique volontariste et tenace, une communication adaptée, pas seulement centrée sur la prodigalité (relative) du PMU, les choses peuvent changer. Du temps de JL Lagardère, je m’étais dit que son influence sur le monde médiatique,économique et politique, permettrait de redresser la situation. Pour appréciable que fût son action,je me suis finalement fait la réflexion qu’il avait barré son paquebot avant tout comme un chef d’entreprise, un organisateur, soucieux de rationalité économique, d’image, sans mesurer la nécessité d’une approche globale de la problématique. Car la chose hippique est un tout, et toute démarche politique ou organisationnelle qui viserait à en séparer les composantes conduirait à l’échec. La chose hippique est un tout, je le répète : son salut viendra de la compréhension et la prise en compte d’une dialectique fondée sur cinq paramètres essentiels : sport,cheval,jeu, loisir, famille. A charge des nouveaux maîtres de France Galop, qui semblent sur le bon chemin, de « faire prendre la sauce »… |
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14.04.04 - 22:12 |
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SeaBird |
# 6 ≡ Re: Révolution ? |
Groupe II
505 posts depuis le 16/9/2002 De : PARIS
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La fin du «parisianisme »
Suite à mon « post » et à ce qu’il a inspiré à l’esprit synthétique de Peintre Célèbre, voici quelques réflexions sur ce que je crois être le devenir des courses et tout d’abord sur le phénomène récent consistant à voir les entraîneurs provinciaux régulièrement briller sur les hippodromes parisiens, phénomène que je crois durable pour deux raisons simples.
1) Les entraîneurs provinciaux sont désormais complètement décomplexés et leurs succès encouragent leurs propriétaires à faire l’acquisition de produits de qualité s’il s’agit de yearlings ou de concevoir des élevages plus ambitieux pour ceux ayant le statut de propriétaire-éleveur. 2) Les frais de pension et d’entraînement d’un pur-sang en province sont sans commune mesure avec ceux pratiqués en Ile de France (on parle de 50%). La cause se trouve moins dans la disparité des coûts salariaux que dans le poids des baux ou charges foncières dans l’équilibre des comptes. Si cette situation perdure et je ne vois pas pourquoi il en serait autrement, ce ne sera pas sans conséquences sur le niveau d’activité des centres d’entraînement de Chantilly et Maison Laffitte.
Quant à la popularité des courses, une fois passée la « stupeur » générée par l’affluence de ce dimanche de Pâques, force est de constater que comparé au volontarisme des nouveaux dirigeants de l’institution, rien auparavant n’avait été entrepris, même sous l’ère Lagardère et c’est avec juste raison que Peintre Célèbre souligne l’inadéquation entre son rôle de chef d’entreprise industrielle et rigoureux qu’il était et la nécessaire connaissance des arcanes de la communication publicitaire dont lui et France Galop étaient dépourvus ce qui est pourtant indispensable pour toutes activités se voulant d’attirer des spectateurs. Moralité, dans ce domaine il vaut mieux sortir de la télé ou du P.S.G que de Supelec.
Et les courses dans tout çà ! Bah le p’tit dernier d’HASILI a gagné hier pour ses débuts comme ses sœurs BANKS HILL ou INTERCONTINENTAL, la routine quoi….
PS: Pour répondre à Coralie sur la situation des entraîneurs de province face à leurs homologues parisiens, cette situation s'apparente aux troubles habituels qu'engendre l'ouverture de nouveaux marchés et l'intrusion de concurrents jusqu'alors inconnus, passés quelques temps tout le monde s'adapte. A charge aussi aux sociétés de courses locales de rédiger des conditions d'engagement qui préservent à chacun la possibilité de recevoir des allocations en fonction de ses qualités intrinsèques. A une toute autre échelle c'est pour des raisons de cet ordre qu'on été crée au début des années 70 les courses de groupes. |
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15.04.04 - 22:24 |
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