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PEINTRECELEBRE |
# 1 ≡ Prix Allez France 2004 : honneur aux dames |
Course A
121 posts depuis le 9/9/2003
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Les demoiselles d’honneur
La tenue de l’inaugural Prix Allez France demain, est l’occasion de revenir sur l’importante modification du calendrier des femelles intervenue en début d’année sous l’égide de l’European Pattern Commitee. On passe, en Europe de trois à dix groupes 1 réservés aux femelles dont la spectaculaire ouverture du Prix Vermeille aux 4 ans. Par ailleurs 18 groupes 3 sont créés, et 9 groupes 3 sont promus au rang supérieur.
Si on analyse cette évolution, on verra qu’elle contient de nombreuses problématiques transversales. 1/ Cette modification vise à donner aux femelles un programme suffisamment alléchant pour qu’on évite l’exode de nombre d’européennes vers les Etats-Unis ou cette catégorie bénéficie de multiples opportunités de briller à l’abri de la concurrence des mâles. On se souvient de dizaines de belles européennes parties chercher gloire, fortune et saillie aux USA (un triptyque également recherché par la race humaine…) Certaines, à peine de niveau Listed sur le vieux continent ont ainsi été promues Gr.1 winner, ce qui donne une nouvelle illustration de la sélection anarchique qui règne dans le nouveau monde.
En ce sens, cette nouvelle donne recevra l’assentiment de tous 2/ Il se pourrait cependant que s’ensuivent des effets pervers notamment pour l’Arc de Triomphe, déjà couru en 2003 sans la moindre femelle (cf Prix de l’opéra). La nouvelle donne ne risque t-elle pas de créer deux programmes parallèles mâles/femelles sur toutes les distances ? On peut le craindre, mais ce n’est pas acquis. On connaît la sportivité de nombre de propriétaires qui n’hésiteront pas à présenter leurs pouliches dans l’Arc, s’ils lui voient une chance. Cependant, la pénurie possible de femelles dans l’Arc n’est pas à mon sens un argument suffisant pour aller à l’encontre de cette nécessaire réforme. On verra cet automne.
3/Le programme anglais est comme d’habitude le mieux loti : 19 promotions de groupe contre 5 à la France. Nouvel avatar de la déliquescence du monde du galop hexagonal, cet état de fait témoigne du manque de punch de nos autorités dans les négociations internationales. Peut-être paye t-on dans ces débats la frilosité de nos entraîneurs dans les groupes : hier 4 partants dans « La Force », c’est honteux, et c’est la crédibilité de notre programme de sélection qui est en cause. En cause aussi, la faiblesse de notre élevage et du « propriétariat » français. Mais,Messieurs les dirigeants de France Galop, IL FAUT ARRETER DE SE PLIER AU DIKTAT ANGLAIS :les évolutions vont toujours dans les sens de leurs intérêts, au détriment des notres. Les classements internationaux leur font la part belle, ce qui n’est pas sans conséquences notamment en matière d’élevage et de prestige des courses françaises etc… Tout le monde est d’accord, tout le monde se plaint mais on ne fait rien et pis, on courbe l’échine. J’invite les tenants de l’institution à monter au créneau et à méditer le proverbe issu de l’infinie sagesse chinoise (hélas bien meurtrie de nos jours) : il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité…
Y a du boulot |
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06.05.04 - 11:33 |
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PEINTRECELEBRE |
# 6 ≡ Re: Prix Allez France : honneur aux dames |
Course A
121 posts depuis le 9/9/2003
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Modifications du programme français (sauf erreur ou omission):
- Promotion au Groupe 1 : Prix d’Astarté(3ans et +, 1600mètres) - Création de groupe 1 : Prix Jean Romanet ( 4ans et + sur 2000mètres) - Promotion au groupe 2 : Prix Corrida (4ans et + sur 2000mètres) - Nouveaux Groupes 3 : Prix Allez France (4ans et + sur 2000mètres), Prix du Pin (ex-listed, 3 ans er plus 1400mètres)
Et l’ouverture du Prix Vermeille aux femelles de 4 ans Je précise ma position sur ce sujet. Le prix Vermeille a toujours été un vivier de futures gagnantes ou placées d’Arc. L’agrémenter de femelles d’age (privées jusque là de Gr.1 « féminins » de 2400 mètres) me paraît fondé et on peut même espérer que cette course nourrira davantage le peloton de l’Arc. ( Le prix de l’Opéra pose peut –être ici un vrai problème )
Tout le monde s’accorde à admettre le bien fondé de cette évolution. Cependant, il est toujours préférable d’être prudent sur l’attribution de nouveaux labels "groupe" car on touche ici au caractère sélectif des programmes. On s’est toujours félicité de la cohérence et la sélectivité du programme français, et cette réforme me paraît harmonieuse et rationnelle. Le but poursuivi (éviter les départs aux USA, accentuer le maintien à l’entraînement de bonnes pouliches) doit pouvoir être atteint.
Ce qui est vraiment discutable, ce n’est pas tant cette nécessaire réforme, que les conditions de sa mise en œuvre. Et notamment la multiplication scandaleuse des groupes en Angleterre* (16 créations ou promotions !) et en Irlande (6 promotions). En soi, c’est même regrettable parce que leur sélection va s’en trouver altérée, mais c’est leur problème. On pourrait passer des heures à discuter des conséquences cachées ou potentielles de cette réforme, surtout à l’avantage de nos perfides voisins : - Nouvelle occasion de multiplier les « rating » flatteurs pour les anglais, et par voie de conséquence réduction de la valeur et du nombre de chevaux français déjà mal lotis, dans les classements internationaux (qui en 2003 ont donné à Hawk Wing de Coolmore (…) le titre de meilleur cheval du monde devant Dalakhani, Falbrav etc…) Quant on sait par ailleurs que les rating moyens des groupes conditionnent la promotion – ou la rétrogradation- de ces courses… - Attrait renforcé des courses anglaises pour de nouveaux propriétaires voire ceux existants. - Moins (ou plus du tout) de concurrence féminine pour les meilleurs mâles anglais sur 1600/2000mètres,très recherchés comme étalons , d’où une meilleure promotion de leurs performances avant le haras. - Renforcement de l’élevage national par l’accroissement de la jumenterie « black type », d'ou plus de produits haut de gamme à vendre, d’où soutien aux ventes locales d’où valorisation du parc étalons national etc…
Il faudra donc être très vigilant et veiller à ce que ces évolutions ne soient pas une stratégie perverse visant à accroître la mainmise (déjà avérée) des anglais sur le Turf européen.
Le Prix Allez France qui avait des allures de listed améliorée ( !) s’est disputé cet après midi et c’est Pride qui l’a emporté sûrement. C’est une fille de Peintre Célèbre entraînée par Alain de Royer Dupré, qui affiche de gros progrès. Déception pour la belle Actrice qui n’a pas fait sa course, dans un terrain peu propice à ses aptitudes.
*Il y en avait eu 15 en 2003 Par ailleurs, il est édifiant de constater à quel point on soigne le meeting royal d’Ascot dont le programme a déjà bénéficié dans un passé récent de multiples promotions. Cette année, l’air de pas y toucher, on a glissé dans le paquet deux promotions de groupe 3 à 2 pour les deux ans : Coventry Stakes et Queen Mary Stakes. Les anglais, forts jaloux ma foi, voulaient leur Week end de l’Arc : ils l’ont, mais en Juin. Ouf ! |
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07.05.04 - 19:11 |
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SeaBird |
# 7 ≡ Re: Prix Allez France : honneur aux dames |
Groupe II
505 posts depuis le 16/9/2002 De : PARIS
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Rule Britannia ?
Je profite de l’ouverture du sujet par Peintre Célèbre et du fait que j’ai un avis différent du sien, pour sortir de ma « flemme » afin de formuler une opinion à la fois sur la pertinence de la création d’un programme spécifique aux femelles d’âge et sur les raisons de l’émergence de celui-ci. Tout d’abord un peu d’histoire : Les courses de groupes ont été crées au début des année 70 afin de rendre plus lisible, pour les pays signataires de cette convention, les conditions d’engagement des chevaux entraînés à l’étranger dans les épreuves nationales jusqu’alors désignées sous les vocables « classiques » ou « semi-classiques ». Avant leurs instaurations les conditions d’engagement et l’attribution des poids dépendaient exclusivement des sommes gagnées en course, ce qui, compte tenu du déséquilibre des allocations entre la France et l’Angleterre (ou leurs montants sont moindres) créait des conditions d’engagement trop favorables aux chevaux britanniques. C’est donc pour protéger les propriétaires français, que les courses de Groupes furent créer. D’ailleurs les Britanniques n’eurent pas le choix, sinon que d’accepter une limitation de leurs participations aux courses française ou de se faire claquer la porte de celle-ci et de ne plus guère pouvoir participer qu’à nos actuels Groupes I. En ce qui concerne la situation actuelle, je ne vois aucune anomalie et même que des avantages à ce que l’Angleterre multiplie les courses de groupes et ce pour trois raisons : 1) Une jument anglaise gagnante d’un G III venant courir un G II en France sera bien plus pénalisée, que si cette course remportée était restée au niveau d’une Listed race et ce, pour une allocation qui reste en tout état de cause inférieure à un G III français. 2) Le faible nombre de partants dans les courses de groupe en France justifie à lui seul le fait qu’il n’est pas opportun de les multiplier, sinon qu’à faire profiter les chevaux d’outre Manche de la prodigalité du P.M.U. 3) Il est logique qu’il y ait plus de courses de groupe en Angleterre puisqu’on y élève et entraîne environ trois fois plus de chevaux. Je ne reprendrai pas les arguments développés par Peintre Célèbre pour expliquer l’apparition d’un programme spécifique aux femelles d’âges dans la vieille Europe, tant je partage son analyse mais j’en profiterai pour poser trois questions : 1) Comment expliquer la disparition des femelles du palmarès de grandes épreuves tel l’Arc de Triomphe, situation justifiant partiellement ce nouveau programme spécifique, alors qu’auparavant leurs participations nombreuses et victorieuses étaient courantes, pour preuve les victoires qu’elles ont obtenues entre 1972 et 1983 ? 2) A quoi sert le prix de Diane, s’il est désormais l’apanage de pouliches incapables de gagner sur la distance classique ? 3) Que penser des modifications anarchiques du calendrier qui ont crée des concurrences néfastes entre épreuves ou supprimé l’intérêt de certaine ? Je prendrais cinq exemples : - Les Poules d’Essai, que l’on a décalé des Guinées, se courent désormais le même jour que Le Prix Lupin avec comme conséquence de ne plus pouvoir évaluer la capacité des gagnants de celles-ci à évoluer sur une plus longue distance, pis de générer le phénomène inverse comme avec SENDAWAR. - Le raccourcissement du Grand Prix de Paris*à 2000 mètres a vidé le Grand Prix de Saint Cloud de ses participants âgés de 3 ans. - Le prix de l’Opéra crée le même phénomène avec la moindre participation des femelles au Prix de l’Arc de Triomphe ce qui peut répondre en partie à ma première question. - Avec l’ouverture du prix Vermeille aux 4 ans et plus il n’existera plus d’épreuve de GI en France couru par des pouliches de 3 ans sur la distance classique de 2400 mètres. En conclusion, contrairement à l’appréciation de Peintre Célèbre, je ne vois pas dans l’élaboration de ce programme une quelconque attitude des dirigeants du galop national de « courber l’échine » devant leurs homologues Anglais (ce serait contraire à leurs intérêts), ni même un énième épisode du conflit qui nous oppose aux Anglo-Saxons depuis la bataille d’Hasting en 1066. A propos de ce conflit héréditaire et désormais pacifique, j’ai trouvé succulente la dernière trouvaille de la perfide Albion dans la guerre pichrocoline qui nous oppose. Ainsi, toujours prête à expliquer sa défaite que par la rouerie de son adversaire, surtout s’il est français, suite à sa victoire avec REESK SEEKER, Dominique Bœuf s’est vu infligé une amende de 250 Livres pour avoir « débouché en course les oreilles de son cheval ! ». Il faut vraiment être français pour ne pas savoir que des oreilles çà se débouchent avec des cotons tiges et dans les salles de bain. |
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07.05.04 - 19:45 |
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PEINTRECELEBRE |
# 9 ≡ Re: Prix Allez France : honneur aux dames |
Course A
121 posts depuis le 9/9/2003
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Retour de flemme
Je ne sais si Sea Bird avait pris connaissance de ma deuxième intervention sur ce sujet, vu qu’il a posté juste après moi. J’y détaillais mes arguments avec plus de précision. En tous cas, j’ai lu avec beaucoup d’intérêt les arguments de mon contradicteur du jour.
Sea Bird rappelle dans un premier temps la genèse de la classification actuelle des courses de groupe en Europe, initiée par feu la Société d’encouragement. J’ajouterai que, en ce temps là, les sociétés de courses anglaises pestaient contre l’exode massif des chevaux locaux cherchant des gains substantiels en France, au détriment du programme anglais. Elles y ont donc trouvé leur intérêt.(En ce sens, on ne pourra pas dire qu’elles aient défendu leurs propriétaires… ) Autre temps, autre mœurs. A cette époque, la France des courses de galop déclinait déjà à l’image de son illustre chantre, Marcel Boussac. Mais quand celui-ci menait les négociations (avec Mr Romanet), les résultats étaient tout autres que de nos jours. Il faut dire que sa personnalité pesait sur les discussions, lui qui fût reçu en grandes pompes par les grands (par le statut du moins, sinon par la taille…) du monde d’antan : les De Gaulle, Khroutchev, Truman…
Mon analyse s’est cantonnée à montrer comment la refonte du programme des groupes européens révèle, de manière transversale, la gravité de la problématique et le processus inique et pernicieux qui tend à creuser le fossé entre français et britanniques. Le nombre de groupes promus ou crées en France est tout à fait acceptable et rationnel. Mais dans les îles britanniques, c’est largement excessif et ça va nous faire du mal (cf mon post précédent). Certes, il y a des effets positifs et Sea Bird a tout a fait raison de les rappeler, mais ils ne peuvent occulter les enjeux structurels que j’évoque. Par ailleurs, l’argument qui consiste à vouloir mettre en proportion quantité et qualité est discutable, car on parle ici d’une population équine dite « classique », par nature limitée. Il faudrait avoir des données plus précises sur cette population. Je ne demande pas non plus qu’il y ait plus de groupes en France, bien au contraire. Car j’incrimine aussi les problèmes actuels qui frappent le galop français et j’affirme que nous payons là nos turpitudes : faible nombre de partants dans les groupes, sélectivité de nos courses, problème des allocations, déficit de présentation des 2 ans…De ce point de vue nous n’avons qu’à nous en prendre à nous-mêmes et une large remise en question s’impose. (des assises du galop ?)
Pour mieux appréhender la problématique, il faut se pencher sur le système de classification On sait que le standing des courses de groupe européennes est subordonné au rating moyen accordé aux 4 premiers de ces épreuves sur les 3 dernières années. Avec ce système, nous payons certainement au prix fort la frilosité des entraîneurs et des propriétaires français. En soi, cette méthode si sévère soit-elle pour les intérêts français, est recevable car elle encourage à la sélection et à la réactivité des autorités hippiques nationales face à leurs problèmes. Cependant, se référer aux trois premiers de chaque groupe me semble un compromis plus acceptable. Cela permettrait la prise en compte « solidaire » de nos difficultés - n’est ce pas cela qu’on demande aussi à une collectivité ?- tout en maintenant la « pression » et l’obligation de régler ses problèmes. Voilà un premier point sur lequel nos autorités doivent créer la discussion et défendre nos intérêts. Ceci posé, il faut savoir que c’est le handicap international qui délivre ces rating par la grâce d’un logiciel savamment paramétré avec quelques ajustements « humains ».On y prend en compte la meilleure performance supposée des chevaux côtés même si cette « perf » n’est jamais reproduite dans les courses suivantes (!). Mais chaque année, c’est la comédie digne du White Hall Theatre : les français sont sous-évalués avec une iniquité qui confine à la malhonnêteté intellectuelle. Et la conséquence immédiate, outre l’iniquité constatée, c’est que nos épreuves se dévalorisent. 2004 : 6 chevaux devant American Post (Grand Criterium,RPTrophy) coté 117, dont Grey Swallow vainqueur de groupe 3 en Irlande. Pourquoi ? Parce que Grey Swallow a laissé à 8 longueurs le dénommé Newton, qui a fini ensuite à 7 longueurs d’American Post à Longchamp. Imaginez le crédit gagné par ces Killavullan Stakes ou Grey Swallow a brillé ! On va quand même pas nous faire croire que gagner un obscur groupe 3 irlandais de 8 longueurs est une meilleure « perf » que gagner un Grand Critérium de 4 longueurs, sur la main. One Cool Cat, est raté à 118 et Whipper à 117 alors que le premier a battu Old Deuteronomy de 1 longueur et le second de 7 dans le Morny. Ces deux courses représentaient pourtant leurs meilleures « perfs ». Mais il y a au milieu de ce pudding indigeste la ligne Three Valleys un deux ans coté 118 qu’on a voulu monter au pinacle, ce qui est une spécialité anglaise. Cette ligne s’est révélée de faible niveau comme la majorité des observateurs le prévoyaient (les 4 premiers en une longueur et Whipper malheureux).N’ importe quoi. Voir le résultat des guinées. Concernant les trois ans sur le mile, on est dans le domaine de l’insondable. Nebraska Tornado et Six Perfections, nos petites françaises sont jugées inférieures par exemple à Kalaman (annoncé comme un crack…) au palmarès vierge de groupe. A lui seul, le rating faramineux de Hawk Wing va permettre aux Lockinge Stakes de maintenir un standing de groupe 1 pendant quelques années…
L’exercice chauffe à blanc, met les nerfs à rude épreuve et vous décourage finalement, tant les exemples foisonnent depuis des années, la plupart du temps à notre désavantage. Ainsi, à ce petit jeu on en arrive à avoir un Prix Noailles menacé de rétrogradation alors qu’on compte parmi ses derniers lauréats des pur-sang du calibre de Super Célèbre, Anaba Blue, Kutub ou Slickly.
Le processus est enclenché depuis des années. A la lumière de ce qui précède, il ne faut pas s’étonner que « sur le papier »,le niveau des courses anglaises se valorise à outrance tandis que le nôtre péricliterait. (Quand on voit les résultats de nos représentants à l’étranger, on peut en douter). Et quand il s’agit de faire évoluer le programme européen, cela donne depuis 2 ans : -Grande Bretagne : 31 nouveaux groupes + 12 promotions - France : 2 nouveaux groupes et 3 promotions Score final : 43 à 5 Des ajustements étaient certes nécessaires car il est logique que l’Angleterre compte plus de courses de groupe que la France. Ce qui est en cause ici, c’est la méthode qui nous « enfonce » davantage. Je suis à peu près certain que ces nouveaux groupes britanniques seront « ratés » normalement dans les standards des groupes actuels, ce qui maintiendra de manière perverse leur niveau, et on observera progressivement les conséquences que j’évoque dans mes premiers posts.
Non, il n’y a pas que nos propres turpitudes qui sont en cause, même si elles cristallisent, ne le cachons pas, une grande partie de la problématique. Il y a une réelle volonté des Britanniques de s’ériger en porte-drapeaux du Turf européen à l’heure de l’internationalisation, et de la concurrence des pays orientaux. Voilà pourquoi j’invite nos dirigeants à tout mettre en œuvre pour lutter contre les maux endémiques qui frappent nos courses, mais aussi à se battre quand il s’agit de lutter contre les avanies et les réglementations partiales ou orientées, aux conséquences néfastes pour notre microcosme hippique. |
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09.05.04 - 19:37 |
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SeaBird |
# 10 ≡ Re: Prix Allez France : honneur aux dames |
Groupe II
505 posts depuis le 16/9/2002 De : PARIS
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Tudieu !
Je ne souhaite pas à un quelconque membre du European Pattern Commitee de faire rédiger son oraison funèbre par Peintre Célèbre, tant sa dernière intervention est un véritable réquisitoire pratiquement exhaustif de tous les maux, malveillances et coups tordus, imputables à ses dirigeants et aux comiques troupiers en charge de l’établissement du rating des chevaux et du classement à établir des épreuves où ils y brillent. Tous ces faits sont établis et, reprenant l’argumentaire de Peintre Célèbre, les causes objectives de cette situation déséquilibrée entre le galop de ce coté ci et de l’autre de la Manche peuvent se résumer en trois points : 1) Le manque de partant et de sélectivité des courses de groupe en France. 2) La frilosité des entraîneurs et des propriétaires qui participent peu ou pas au grandes épreuves anglaises. 3) Déficit de présentation des 2ans. Ces arguments sont irréfutables et j’admets qu’ils ont peut être comme conséquence un possible manque de «mordant » des représentants de France Galop.
Pour autant, sans faire montre d’optimisme béat et irraisonné concernant le traitement des épreuves françaises dans le calendrier international, je pense que devant cette inflation* de course de groupe il ne faudra pas longtemps aux observateurs, qu’ils soient professionnels ou non, pour se rendre compte de la réelle qualité de ces nouveaux vainqueurs et de l’aspect préjudiciable que celle-ci* va représenter dans l’appréciation des courses en Angleterre, car la réalité sportive est incontournable et il est bien plus facile d’augmenter le nombre d’événement que la qualité de ces participants.
De toutes façons, cette nouvelle donne n’empêchera pas les ANGE GABRIEL, SULAMANI,VALLEE ENCHANTE, FAIR MIX et POLISH SUMMER de gagner la où il faut bien dire les chevaux anglais sont plus discret et ainsi de contribuer à la réputation du turf Hexagonal et de susciter encore, je l’espère, à des MANHATTAN CAFE, EL CONDOR PASA, de faire la moitié du globe rien que pour fouler l’herbe de Longchamp.
A propos d’herbe de Longchamp y reverra t’on un jour SUPER CELEBRE ou BAGO ?
*C’est pourquoi, à l’aune des expériences extra-hippiques, je reste assez optimiste car les exemples pullulent où, du tennis aux AOC, la multiplication artificiel de ces nouveaux « produits d’excellence » n’a eu comme conséquence que de rendre encore plus incontournable ceux se prétendant de tradition ; Le tournoi de Wimbledon et le Château Margaux par exemple. |
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11.05.04 - 13:26 |
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