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Anonyme # 1 ≡ USA le pays ou le dopage est roi



Article paru dans le New York Times du 3 juin - “Paris-Turf” vous propose dans cette rubrique la traduction d’un article d'un média étranger de référence qui propose un éclairage sur les courses hippiques dans son pays...
BALTIMORE - Au retour de California Chrome dans son box après sa victoire dans les Preakness Stakes, sur l'hippodrome de Pimlico, les fans applaudissaient et couraient vers lui en brandissant leurs smartphones pour prendre des photos.
Dans la mêlée, un homme répétait : “Regardez-le, il sait qu'il va gagner la Triple Couronne. Il le sait. Regardez-le.” Une femme s'émerveillait devant sa robe brillante couleur noisette et ses grands yeux marrons. Elle s'écriait : “Oh, il est si mignon. Quel bon garçon ! Quel bel animal, n'est-ce-pas ?”
Son copropriétaire, Steve Coburn, embrassa ses doux naseaux encore tout tremblant et lui murmura : “Sais-tu combien tu es spécial à mes yeux ? Tous ces gens sont venus pour te voir courir.”
Ils seront nombreux à venir ce week-end. Près de 100.000 à Belmont et plusieurs légions chez eux - peut-être plus de 10 millions de personnes - regarderont California Chrome tenter de devenir le 12e gagnant de la Triple Couronne.
Ils ne penseront probablement pas à Eight Belles, le poulain à la robe gris foncé qui se cassa la cheville après avoir terminé deuxième du Kentucky Derby de 2008 et dut être euthanasié sur la piste. Ou Barbaro, qui se cassa une jambe dans les Preakness Stakes en 2006 et fut maintenu en vie à cause des pressions du public pendant près de huit mois avant, lui aussi, d'être euthanasié. Ou des 24 chevaux, en moyenne, qui moururent en 2012 chaque semaine sur les hippodromes du pays, certains d'entre eux finissant dans des poubelles.
Il est fort à parier que personne serrant un ticket de pari dans les mains ne se préoccupera des problèmes de médication qui ont contribué au déclin fatal des courses aux États-Unis, devenues un sujet de plaisanterie dans le monde entier. C'est bien dommage.
À cause d'une politique laxiste de prévention du dopage, les courses hippiques trompent les parieurs qui pensent avoir une chance de gagner, comme elles trompent les chevaux qui aiment courir vite, mais sont en fait drogués pour y arriver.
Dès lors, rappelez-vous ce samedi, au moment où la cavalcade de pur-sang abordera son dernier virage avant l'arrivée : si California Chrome remporte la course, et même s'il n'y parvient pas, vous ne devriez pas forcément croire ce que vous voyez.
“On m'a dit que c'était vraiment le far-west”, a déclaré Travis Tygart, le président de l'Agence Américaine contre le Dopage, en parlant des courses hippiques. “C'est mille fois pire que tout ce que nous avons vu, parce que les gens peuvent aller parier sur eux-mêmes. Notre expérience montre que personne ne peut promouvoir un sport et y faire en même temps la police contre le dopage. Il existe un énorme conflit d'intérêts.”
L'Agence Américaine contre le Dopage (l'USADA) a pris en charge les contrôles à l'occasion des Jeux Olympiques après les scandales de dopage dans les années 90, qui ont créé de la suspicion dans le monde entier. D'autres pays se demandaient comment le Comité National Olympique Américain pouvait superviser les contrôles anti-dopage sur leurs propres athlètes quand il avait un intérêt matériel à les voir gagner sur la piste. Et ces pays avaient raison. Il ne pouvait pas le faire correctement.
Les courses hippiques en sont aujourd'hui au même point. D'autres nations, qui ont adopté des règles strictes contre l'emploi de médicaments le jour des courses, nous regardent comme un pays marqué par les problèmes de dopage de chevaux. Les professionnels et les organisations hippiques se battent sur la façon d'appliquer un programme de lutte contre le dopage qui réglementerait les médicaments illégaux et légaux, quand ils ont au même moment un intérêt matériel dans le résultat des courses.
Certains nient que le sport hippique connaît des problèmes de dopage. Mike Hopkins de la Commission hippique du Maryland a déclaré lors des Preakness Stakes que leur programme de lutte anti-dopage était adapté, et qu'il ne pensait pas qu'il existait des tricheurs au sommet de la hiérarchie du sport.
“Je ne pense pas que qui que ce soit prendrait de tels risques à ce niveau-là, dit-il. Je pense même que le tout petit nombre de chevaux testés positifs étaient des erreurs commises par des entraîneurs. Personne ne le fait en connaissance de cause.”
Phil Hanrahan, président de l'Association de Protection des Cavaliers bénévoles, a été auditionné par le Congrès l'année dernière. Il a déclaré que le sport était propre et précisé que très peu de cas de dopage avaient été identifiés, état par état.
Il est complètement fou de penser malgré tout que les courses hippiques, un sport qui se meurt mais qui génère des milliards d'enjeux, tout en se reposant sur des athlètes silencieux et complaisants, sont propres quand d'autres sports avec beaucoup moins à gagner ne le sont pas.
Si ce n'était pas un problème, pourquoi Rick Dutrow, l'entraîneur des gagnants du Derby et des Preakness Stakes en 2008, a été exclu dix ans pour de multiples infractions aux règlements anti-dopage ? Pourquoi Steve Asmussen, le deuxième meilleur entraîneur américain en nombre de victoires, a lui aussi été sanctionné plusieurs fois jusqu'à une suspension de six mois ? Dans ce pays toutefois, il continue à obtenir des résultats, parce que des états adoptent des sanctions inconséquentes, comme des faibles amendes ou le non versement de primes. C'est le coût dérisoire pour pratiquer le sport des rois dans ce pays.
Les courses hippiques, plus que tout autre sport, ont besoin d'une autorité indépendante de lutte contre le dopage comme l'USADA, une organisation non gouvernementale à but non lucratif, parce que leurs athlètes ne peuvent pas refuser le dopage ou dire à qui que ce soit que les médicaments antidouleur masquent les problèmes de pieds fragiles.
Ils ne peuvent pas se plaindre quand on leur injecte du venin de cobra pour atténuer la douleur, ou quand on leur administre du Thyro-L, une hormone synthétique récemment mises en cause dans la mort de plusieurs chevaux. L'année dernière, Bob Baffert, un professionnel admis au panthéon des entraîneurs, a avoué aux enquêteurs qu'il donnait à chaque cheval de son haras des médicaments contre les problèmes de thyroïde sans vérifier si ses chevaux en avaient réellement besoin. Il arrêta seulement après la mort d'un septième cheval en seize mois.
Faire appel à l'USADA pourtant n'est pas chose facile. Les 38 états où se pratiquent les courses hippiques ne sont pas parvenus à adopter des règles communes, encore moins appeler l'USADA à la rescousse parce que les opinions et intérêts contradictoires sont très nombreux. Ils ne réalisent pas qu'investir dans l'USADA pourrait sauver leur sport.
L'Agence anti-dopage pourrait mandater les tests longitudinaux, c'est-à-dire en dehors des périodes de courses, la meilleure façon d'attraper les tricheurs. Elle pourrait aussi tester des échantillons d'urine et de sang dans des laboratoires qui respectent les standards les plus élevés, c'est-à-dire ceux appliqués aux tests concernant des athlètes olympiques.
Ce serait un progrès énorme : deux entraîneurs m'ont dit qu'un laboratoire était connu pour combiner des échantillons d'urines de chevaux différents afin de pratiquer des tests moins onéreux.
Arthur B. Hancock III, dont le grand-père créa le haras Claiborne, a déclaré que le Congrès devait intervenir pour aider à remettre dans le droit chemin un sport où tout allait mal.
Un projet de loi sur l'intégrité et la sécurité des courses hippiques a été présenté en mai 2013 et a proposé que l'USADA s'occupe des actions de lutte contre le dopage. Mais le texte n'a pas abouti. Depuis, la tendance reste la même, plus de 1.200 chevaux seraient morts.
“J'espère vraiment que nous pourrons obtenir l'aide du Congrès parce que le dopage fait du mal à notre sport, a dit Hancock. Quand un entraîneur utilise un produit, même légal, un autre pense devoir le faire aussi, car il ne va pas prendre part à un combat avec un bras attaché dans le dos. Cela affecte aussi l'élevage. Nous avons désormais des chevaux chimiques. Nous devons faire quelque chose. Nous le devons bien à ces nobles et beaux animaux.”
Le Jockey Club Américain, la plus influente organisation hippique aux États-Unis, essaie de faire quelque chose en travaillant avec les commissions hippiques dans chaque état pour unifier les règles anti-dopage. Mais les progrès sont si lents que le président Ogden Mills Phipps souhaite mettre tout le poids du Jockey Club pour peser sur le processus législatif si aucune avancée significative n'était enregistrée d'ici août.
“Nous regardons quel serait le coût et qui pourrait payer, dit Phipps. Mais les courses dépendent des parieurs, point barre. Si vous perdez leur confiance, vous perdez tout. Nous devons adopter des règles dures, pour que la pratique soit équitable pour tous.”
Pour maintenir le sport en vie, les états qui bénéficient des courses devraient réaliser qu'il faut travailler ensemble et faire des concessions, pour garder chevaux et jockeys sains et saufs. Mais vont-ils le faire, et vite ? Ne comptez pas sur eux.
Au lieu de cela, ils devraient investir dans l'USADA, qui, au sens propre comme au sens figuré, ne mise sur aucun cheval de la course.

Juliet Macur
(traduction : Paris-Turf)


L'avis de Paris-Turf : Des mots d'une rare violence
Quand le plus prestigieux quotidien américain, le New York Times, écrit sur les courses hippiques, la critique n'épargne personne, les mots choisis sont d'une rare violence. Triste reflet d'une industrie hippique américaine marquée par un dopage omniprésent, où le cheval devient un accessoire, un objet d'expérimentation scientifique dans le but d'amasser toujours plus de gains. L'analyse est-elle excessive ? Sur les cinq dernières années, les enjeux hippiques ont fondu de 20 % aux États-Unis (ils ont augmenté de 4 % en France), symbole d'un déclin profond des courses que les divisions au sommet ne parviennent pas à endiguer. L'article de nos confrères a pourtant plusieurs mérites. D'abord, il a pesé dans le débat sur le dopage et a fait bouger les lignes lors de la 62e Annual Round Table Conference, qui s'est tenue récemment à Saratoga. Il rappelle aussi que toutes les décisions d'une Institution hippique, où qu'elle se trouve, doivent d'abord être prises dans un but : celui de maintenir la confiance entre ses acteurs et les parieurs. Il souligne ensuite en filigrane, malgré les critiques entendues ici ou là, la supériorité du modèle intégré français sur le modèle américain. Il rappelle enfin qu'une lutte contre le dopage exigeante et désintéressée demeure l'une des missions essentielles de nos dirigeants : la France, dans ce domaine, fait plutôt partie des pays en pointe. Doit-on, peut-on faire davantage, comme par exemple sous-traiter totalement les contrôles antidopage à un organisme spécialisé indépendant, libre de décider qui est contrôlé et de communiquer les résultats quand et comment il le souhaite ? Certains acteurs des courses devraient-il être autorisés à parier sur leurs propres chances, à l'image d'un club de football ou d'un joueur professionnel, tous deux interdits de jeu ? Peut-on améliorer encore la transparence des courses, comment ?

Paris-Turf.com
16.08.14 - 09:24

Anonyme # 2 ≡ USA le pays ou le dopage est roi



Tiens au fait quelqu'un a t-il des nouvelles du docteur mabuse ? ;-)..............
16.08.14 - 11:23
 

   

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