Le PMU qui a besoin de gonfler son chiffre a transformé des réunions PMH en Premium en quantité ces 5 dernières années. Mais il faut pouvoir assurer un nombre de partants décents (et donc permettre des jeux qui rapportent comme le Multi voire le Pick 5). Il faut donc inciter les professionnels à se déplacer, même avec des chances secondaires. Mais comme seuls les 5 premiers ont une allocation, c'est pas toujours simple.
Heureusement il existe l'indemnité de transport : les frais de déplacement des chevaux sont remboursés par France Galop.
Certains professionnels ont donc joué le jeu et ont accepté de faire courir souvent leurs chevaux un peu partout. Cela garantissait des courses avec des partants (donc des enjeux sur les Multi notamment), donc le PMU était content, et le professionnel, prenait une allocation, ou au pire, une indemnité de transport pour rentrer à peu près dans ses frais.
Le souci, c'est qu'user du système et le faire vivre, c'est bien, en abuser, c'est mal... Il se murmure que certains chevaux qui avaient 2 engagements à une semaine d'écart pouvaient parfois rester sur place de façon réelle, tout en touchant une double indemnité de déplacement comme s'ils étaient rentrés dans leur centre d'entraînement.
L'institution n'étant pas complètement dupe a donc décidé d'agir et, sous couvert de crise, a voulu remettre un peu d'ordre en plafonnant fortement ces indemnités de transport (de mémoire autour de 2.200€/an/cheval). Sauf que quand on a pris l'habitude de jongler avec ces indemnités, cela peut mettre en péril votre entreprise, et que certaines écuries pourraient ne pas s'en remettre. De plus, s'il n'y a plus d'indemnités, il y aura beaucoup moins de déplacements, donc moins de partants. Et s'il y a moins de partants, il y aura moins d'enjeux, donc moins de gains pour le PMU. Et par conséquent un retour d'argent vers France Galop bien moindre.
Voilà, c'est résumé. Et concrètement, ça va très mal tourner entre France Galop, le PMU et les entraîneurs. Et comme les entraîneurs ont des intérêts très différents selon leur type d'écurie et leur situation géographique et financière, ça va tourner à la bataille rangée.
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