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PEINTRECELEBRE |
# 12 ≡ Re: Prix Allez France : honneur aux dames |
Course A
121 posts depuis le 9/9/2003
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Extension du domaine de la lutte.
Le débat qui précède s’enrichit d’un nouvel élément dont j’ai pris connaissance dans les colonnes de Courses et élevage*, revue de référence du pur-sang. Dans son budget prévisionnel, France Galop avait en effet décidé en 2003 d’augmenter de 10% à 33% les dotations des groupes pour répondre aux difficultés évoquées ci-dessus. On se félicitera de cette mesure, et plus généralement de ce qui semble devoir être le moteur des nouveaux dirigeants, à savoir l’action, la communication et le volontarisme, denrée rare de l’espace public (8000 spectateurs à Maisons Laffite Samedi!).
Il est bien évidemment trop tôt pour juger de l’impact de cette nouvelle politique, ce qui ne nous dispense pas de faire quelques remarques, à la lumière de l'actualité - Faible nombre de partants : toujours constaté avec 4 dans le Fontainebleau, 5 dans l’Ispahan (qui auraient pu être 4 avec les caprices de l’ombrageuse tornade du Nebraska) et de nombreuses courses à 6. (A ce sujet faut-il interdire les courses de groupe de moins de 6 partants, comme on l’entend parfois sous le coup de la colère ? Procédé suicidaire peut être, que je ne retiens pas, mais qui ne manquerait pas d’agiter la fourmilière, sinon par la règle, du moins par le débat ou la menace). - Nouveau programme des femelles : on vient d’apprendre que Ask for the moon qui vient de changer de mains s’envolera aux USA après le Diane. Un comble. - Augmentation des allocations : Le Prix de Diane délivrera cette année une allocation inférieure aux Oaks…italiennes**.Sic. Tout cela témoigne de l’ampleur de la tache.
Un autre débat, connexe, est celui du financement de ces augmentations et plus généralement du développement du galop. On vient d’apprendre que sous l’influence des dirigeants du galop (commensaux du PMU ou de leurs intérêts ?), mais avec la réticence de ceux du trot, le principe de généraliser le Quinté le Lundi a été récemment adopté, dans un bel œcuménisme, impensable il y a quelques années. Dans ces circonstances ou l’on presse le citron jusqu’à plus soif, on pense à Arthur Laffer, économiste réputé qui aura légué à la science économique sa fameuse courbe. Mais à la postérité, il aura laissé son non moins fameux coup de gueule « trop d’impôt tue l’impôt », qui résumait son goût plus que modéré pour les politiques fiscalistes. Ce coup de gueule qui a aujourd’hui investi le discours populaire et est repris à toutes les sauces (trop de ceci tue ceci, trop de cela tue cela), je le transpose à mon tour : trop de quinté tuera t-il le quinté ?
Si l’on se place du point de vue économique, ce débat sous-tend de multiples questions. Y a-t-il une rationalité économique à vouloir diffuser le produit « quinté » en masse, dans le cadre d’une stratégie industrielle déjà éprouvée ? On a déjà vu dans de tels cas des marchés se saturer et perdre leur vitalité. Une telle mesure n’aura-t-elle pas pour effet de répartir les enjeux et non de les accroître ? Des études préalables (mix-marketing) ont-elles été menées ? Y a-t-il une demande tangible de la clientèle PMU ? Le problème des prix est-il pris en compte ? A quoi sera allouée l’éventuelle manne financière ? Ne vaut-il pas mieux concentrer les efforts à essayer de chercher de nouveaux clients et travailler plus ardemment encore l’image des courses ?
Arguments et arguties lues dans Paris Turf, à défaut d’autres sources. -La SECF (trot), à priori contre, brandissant la théorie des cycles, demande prudemment qu’on ne « tire pas trop vite ses cartouches », à un moment ou le chiffre d’affaires du PMU connaît une phase de croissance exceptionnelle et ce,depuis six ans. -France Galop et le PMU, expansionnistes à souhait, promoteurs d’une politique de l’offre, veulent investir les plates-bandes de la carnassière Française des Jeux et récupérer clientèle, et parts de marché. Mais in fine, si ne s’agit t-il pas d’une énième manne destinée à remplir les caisses du PMU et de l’Etat exsangue ? France Galop y voit logiquement une manière de financer le développement et trouver les réponses ad hoc aux problèmes structurels du galop, à tous les niveaux. Certes, mais attention de ne pas tuer la poule aux œufs d’or : si les différents arguments sont recevables, je ne me rangerai pas (tout de suite) à ce nouveau Quinté, faute de plus d’éléments et de réponses connues à mes questions. La mesure est assez critiquée d’ailleurs par le microcosme.
A suivre donc.
*Numéro dans lequel le chroniqueur habituel, sans doute tenu par le devoir de réserve – la revue appartient à France Galop -, fustige, comme chaque année, entre les lignes et avec la finesse voulue, l’inégalité de traitement entre les programmes français et britanniques.
** Messieurs les dirigeants du galop, il faut franchir le Rubicon ! |
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24.05.04 - 19:49 |
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