Groupe III
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le 29/5/2002
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jolies photos! j'espère aussi pourvoir tirer quelques belles tofs sur ma pélicule, mais vu les bousculades et les JF hystériques  ... on verra bien 
a y'est elles sont chez le photographe, résultat demain si elles sont pretes et si j'ai le tps...
re des photos
article Paris Turf
« Je vais battre mon record
de victoires »
(Photo J.-L. Arnaudet)
Christophe Soumillon, très ému, est félicité par Jean-Marie Béguigné.
Christophe Soumillon s'écrit au singulier. Il est unique. Mélange de discipline et d'exubérance, de génie et d'arrogance, il construit pièce par pièce son propre mythe. «Je suis une construction en légo», se plaît-il lui-même à dire. Au lendemain du Prix de Diane, et entre deux montes, trois interviews et d'innombrables sollicitations, il nous a accordé un peu de son temps.
« Paris-Turf ». - Roger Baudron, l'un des plus grands professionnels du trot, dit qu'une course se pense avant, pendant et après l'évènement. Le scénario du Prix de Diane continue-t-il a tourner en boucle dans votre esprit ?
Christophe Soumillon. - Savoir analyser une performance est effectivement la seule façon de progresser, mais je crois qu'il faut aussi prendre le temps de savourer une victoire, et j'aime laisser exploser ma joie, et vibrer avec le public. J'ai passé une très bonne nuit, et je n'ai pas eu trop de mal à redescendre de mon nuage. Avec Dalakhani, il m'avait fallu plusieurs jours avec de réaliser, pour retrouver mes esprits.
- Les jours qui ont précédé le Prix de Diane, on vous a d'ailleurs senti beaucoup plus décontracté que l'an passé, juste avant «l'Arc de Triomphe».
- Cela n'a rien à voir. Dans «l'Arc de Triomphe», Dalakhani affrontait tous les meilleurs chevaux européens. La pression était donc forcément plus importante. Dans le Prix de Diane, la situation paraissait beaucoup plus limpide. Latice ne semblait pas avoir grand-chose à craindre en France. Le danger pouvait éventuellement venir des pouliches britanniques que l'on ne connaissait pas encore très bien. J'étais donc assez serein.
- Après la course, vous avez déclaré sur le plateau d'Equidia que chaque épreuve de la journée représentait pour vous l'occasion d'analyser la piste, pour déterminer la meilleure tactique possible. Comment a évolué votre jugement ?
- Dans la première épreuve, je n'avais pas trop de chance. Il était donc difficile de tirer des enseignements vraiment fiables pour la suite de la réunion. Dans la deuxième épreuve, ce fut un peu la même chose, car Cantonese Bed nous a beaucoup déçus. Il s'agit d'une pouliche estimée qui n'a pas fait sa course. Avec My Risk, j'ai gagné en me tenant assez près de la tête. Ensuite Sasanuma a enlevé le handicap au prix d'une belle remontée en pleine piste. A Chantilly, quand il y a du train, on peut toujours revenir de l'arrière-garde, à condition bien sûr que cette tactique corresponde aux aptitudes de votre partenaire.
- Dalakani est le meilleur cheval que vous avez monté. Latice est-elle la meilleure pouliche que vous avez connue ?
- Sans vouloir minimiser son talent, qui est immense, je serais tenté de répondre que non. En effet, je pense que Pearly Shells possédait encore plus de génie. Elle dégageait une force incroyable, au point de ressembler à un mâle. C'est vraiment dommage qu'elle se soit accidentée avant l'«Arc.»
- Puisque que l'on parle de «l'Arc de Triomphe», comment vous projetez-vous dans la prochaine édition avec Latice ?
- Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Les mâles de 3 ans sont moins bons cette saison et, du côté des chevaux d'âge, il y a eu de la casse. Latice aura donc une belle carte à jouer.
- Comment cela se passe-t-il avec Jean-Marie Béguigné ?
- De la plus simple des façons. C'est un très grand professionnel, avec lequel il est très facile de travailler. Il me laisse monter de la façon que je souhaite. Pour ce qui concerne le travail du matin, il ne me sollicite que pour les galops à la piste. Ces chevaux sont toujours très bien préparés.
- N'existe-t-il pas des similitudes entre Alain de Royer Dupré et Jean-Marie Béguigné ?
- Sans doute sur le plan professionnel, mais ce ne sont pas les mêmes hommes. Jean-Marie Béguigné montre, par exemple, beaucoup plus de retenue.
- La retenue, ce n'est précisément pas le mot qui nous viendrait à l'esprit, quand il s'agit d'évoquer Christophe Soumillon.
- Ce qui importe à mes yeux, c'est de progresser. Chaque jour, j'essaie de comprendre ce qu'il faut éviter de faire. Chaque jour, j'essaie de m'améliorer, et de me concentrer sur mon travail. Je ne suis plus le petit «branleur» qui avait besoin de se mettre du plomb dans la tête. Je crois avoir un peu mûri.
- Vous supportez malgré tout assez mal les critiques.
- Les critiques gratuites m'énervent un peu. Elles ne sont pas constructives. Avant le Prix de Diane, des rumeurs circulaient selon lesquelles Latice était moins bien. Cela m'avait un peu irrité. On a souvent tendance à dénigrer sous n'importe quel prétexte, alors qu'il faut faire rêver les gens, faire naître l'enthousiasme.
- Cette année, vous ne montez plus pour André Fabre, ou de façon épisodique, et l'écurie de Son Altesse l'Aga Khan paraît nettement moins bien armée. Pourtant, la moisson de victoires semble encore plus fructueuse que la précédente.
- Je suis effectivement très motivé. Par rapport à mon tableau de marche de l'année dernière, j'ai une vingtaine de victoires d'avance. C'est aussi le résultat de toute une équipe, et notamment de mon agent, Alexis Doussot, qui réalise en amont un travail remarquable. Grâce à lui, mon carnet d'adresses s'enrichit régulièrement. Je n'ai jamais monté pour autant d'entraîneurs différents que cette année. Si tout se passe bien, mon record de victoires de l'an passé sera battu. Je serais presque tenté de dire pulvérisé. En tout cas, nous faisons tout pour. Je suis gonflé à bloc.
Propos recueillis par François-Charles TRUFFE |
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Christophe soumillon = Gagnant Px de Diane
