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 PEINTRECELEBRE |
 # 23 ≡ Re: Jockey Club 2005 |
Course A
121 posts depuis
le 9/9/2003
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Jockeys toqués
Soumillon
C'est dans une folie noire qu'il est rentré aux vestiaires dimanche soir, hurlant à qui voulait l'entendre- et à juste titre- contre le manque de train, s'extasiant mollement sur le bluff de Dettori et pestant surtout contre l'inconséquence d'une bonne dizaine d'entraîneurs qui avaient cru bon de ne pas adjoindre un leader à leurs protégés, mettant en cause de manière implicite rien moins qu' André Fabre, le coach du grand favori...
Au delà de ce charivari bien compréhensible, je crois surtout que le jeune Christophe,peu habitué à l'échec et fier comme un turc on le sait, était déçu et véxé, très vexé, par la leçon magistrale reçue du professeur.
C'est un spécial, ce Hurricane Run : il accélère avec le peloton, s'équilibre à peu près, plafonne, repart, penche à gauche, à droite, remet une accélération et vient mourir à une encolure de Shamardal. Un spécial, mais surement un tout bon et s'il se calme, c'est les autres qui vont filer droit.
Dettori
Il est difficile d'imaginer qu'un jockey fût-il génial peut dicter sa loi à un peloton de 16 concurrents bien décidés à en découdre. Ce jockey existe, il est un peu fou et il a pour nom Lanfranco Dettori, seul homme au monde capable de sauter au cou et coller des bisous à Cheikh Mohammed, grand amateur d'effusions et de brouhahas indescriptibles. Mais le faux train imprimé par Frankie a été assurément la très mauvaise surprise de ce Jockey Club.
A encenser le pilote, on en oublie le cheval,le très bon Shamardal qui a l'air de vouloir imiter son père quand il court. Dettori semble maintenant penser qu'il tient 2400mètres. On demande à voir ( et on le verra peut-être car Dubawi reviendra sans doute sur le mile) mais le fait est que les prochains rendez-vous de l'été qui font d'ores et déjà saliver tous les sportsmen d'Europe, trancheront les questions de suprématie.
Boeuf
Loin de ce tohu bohu, la 2000ème victoire de Dominique Boeuf obtenue il y a quelques jours a été saluée comme il se doit. Le jockey-vedette doit mesurer aujourd'hui plus qu'en d'autres instants le chemin parcouru, car les chiffres ronds sont propices à l'examen lucide de la mémoire.
Un chemin chaotique depuis ses premiers pas ou il démontrait une fougue de poulain sauvage qui lui valut la confiance des plus grands professionnels. Parmi les champions qu'il a montés on peut citer Pistolet Bleu, Epervier Bleu, Aquarelliste, Bright Sky, Groom Dancer,Helissio...
En pleine gloire, on se rappelle que le jockey s'était fourvoyé dans des embrouilles à faire chanter les mules, qu'il n'est point besoin de rappeler ici, mais qui lui valurent de sérieux ennuis. Le dernier épisode de ses mésaventures tout le monde s'en souvient, c'est la guerre des nerfs avec Alec Wildenstein conclue par son éviction.
Les excès du passé même peu glorieux sont une mine d'expérience, parfois même le chemin idéal pour comprendre le sens des choses. Dominique a trouvé les ressorts pour se relever et il consacre depuis de nombreuses années son tempérament bien trempé à l'exercice de son métier avec une réussite et une constance remarquable.
Quant au reste... |
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| 07.06.05 - 20:05 |
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PRIX DU JOCKEY-CLUB 2005 (gr. I, Chantilly) : Shamardal
