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     ≡  [GB] Champion Stakes 2012 (GR.I, Ascot) 20-10 : Frankel


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§johnatt # 321 ≡ Re: Champion Stakes 2012 (GR.I, Ascot) 20-10 :
Groupe I
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johnatt
7098 posts depuis
le 26/12/2009
Enki-II,
Citation :
Je crois que ça fait référence à l'énormité d'un journaliste qui m'a fait bondir dans un autre fil :-D


Plus de précision stp, je n'ai pas tilter.
MP si besoin.
18.10.13 - 14:04 Profil

Anonyme # 322 ≡ Re: Champion Stakes 2012 (GR.I, Ascot) 20-10 :



Regarde le fil sur les Dewhurst stakes...
18.10.13 - 14:06

§johnatt # 323 ≡ Re: Champion Stakes 2012 (GR.I, Ascot) 20-10 :
Groupe I
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johnatt
7098 posts depuis
le 26/12/2009
Ok merci je viens de voire ça, effectivement... quel œil de turfiste ce journaliste :-o
18.10.13 - 14:12 Profil

§bireli # 324 ≡ Re: Champion Stakes 2012 (GR.I, Ascot) 20-10 :
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bireli
835 posts depuis
le 2/10/2011
Enki-II,
Citation :
Je voulais juste revenir un peu là-dessus car derrière, on sent le point central de l’incompréhension entre les amateurs de trot et de galop, les premiers ne comprenant pas pourquoi les galopeurs sont des étoiles filantes que l’on ne voit qu’un an sur les pistes, pourquoi les galopeurs ne restent pas à l’entraînement plusieurs années, pourquoi le doublé dans l’Arc est un beau challenge mais pas non plus l’Everest du galop, pourquoi les classiques sont si importants… Donc ça peut être utile d’expliquer certaines choses afin de construire des ponts entre nous.

Chaque sport dépend de son histoire et de sa tradition, qui le façonnent à leur image. Or, trot et galop sont deux sports qui sont apparus dans des conditions totalement distinctes et ont donc une histoire très différente. Pour prendre l’exemple des courses phares de ces deux disciplines, le Prix d’Amérique et l’Arc ont été créés la même année (1920), mais les raisons de leur création et le calendrier dans lequel elles s’inséraient ne sont pas du tout les mêmes. De toutes les grandes courses françaises de trot, le prix d’Amérique est d’ailleurs la plus ancienne tandis que l’Arc, lui, est l’une des plus récentes. Ca explique beaucoup de choses, on va le voir…

Les premières courses de trot ont vu le jour en province au XIXème siècle et ce n’est qu’au début du XXème que le trot a gagné Paris avec la création du meeting d’hiver de Vincennes en 1906. Assez vite, il a fallu l’étoffer et, au lendemain de la guerre, on a créé à cet effet le Prix d’Amérique (1920). On voit là tout de suite une différence majeure entre les deux disciplines : au trot, les courses peuvent être créées ex nihilo pour un meeting, pour le public, pour le spectacle, bref c’est la course qui s’adapte au système ; tandis qu’au galop, c’est le système qui s’adapte à la course, c’est le meeting qui est créé autour de la course, objet presque sacré. D’où par exemple l’espèce d’idolâtrie qu’il y a en galop autour d’une course et de son histoire ; en 233 ans d’existence, le Derby d’Epsom n’a jamais changé ni de distance ni de date ni d’hippodrome (sauf en cas de guerre), alors qu’au trot, les distances des courses changent relativement souvent. Au trot, la course et la tradition s’adaptent au public ; au galop, le public s’adapte à la course et à la tradition. Après le Prix d’Amérique, les responsables du trot français ont créé d’autres courses dans les années 40 et 50 pour remplir les trous et étoffer le meeting d’hiver (Prix de France, Prix de Paris...) et comme on ne savait pas trop quoi faire avec les jeunes chevaux, on a pondu des courses « classiques » pour eux (Critérium des 5 ans, Critérium des jeunes…) Bref, les courses classiques en trot n’ont pas d’histoire, elles ont été créées pour ajouter de l’eau au moulin du système, pour créer un ensemble cohérent. Elles se sont ajoutées à un système qui a été mis en place autour de la grande course intergénérationnelle qu’est le prix d’Amérique. Je ne critique pas, c’est juste pour montrer qu’encore une fois, au trot, c’est le système qui fait ou défait la course.

En galop, c’est le contraire. Le galop est littéralement né avec les courses classiques pour 3 ans et pendant longtemps, ces courses étaient même les seules à être disputées :
- Saint Léger de Doncaster (1776, 13 ans avant la Révolution !)
- Oaks d’Epsom (1779)
- Derby d’Epsom (1780)
- 2000 Guinées (1809)
- 1000 Guinées (1814)
- Prix du Jockey-Club (1836)
- Prix de Diane (1843)
- Grand prix de Paris (1863 ; 150 000 spectateurs à Longchamp pour voir Gladiateur remporter l’épreuve en 1865 !)
- Derby irlandais (1866)
- Poule d’essai des poulains et des pouliches (1883, mais il existait une Poule d’essai pour les deux sexes créée dès 1840)
- Irish Oaks (1895)
- Irish Saint-Léger (1915, ouvert à tous les âges en 1983)
- 2000 Guinées irlandaises (1921)
- 1000 Guinées irlandaises (1922)

Ces vénérables classiques ont créé et façonné jusqu’à aujourd’hui le galop, son système, son calendrier, son élevage… A ces classiques, il faut d’ailleurs ajouter d’autres courses également créées dès le XIXème siècle, pas considérées comme des classiques mais réservées à la génération classique des 3 ans :
- Saint James Palace stakes (1834)
- Coronation stakes (1840)
- Prix Jean Prat (1858, l’une des plus vieilles courses françaises, ce que le public ignore souvent)
- Prix Vermeille (1897, réservé aux 3 ans avant d’être ouvert aux juments d’âge en 2004)
- Jacques le Marois (1921, d’abord réservé aux 3 ans avant d’être ouvert aux chevaux d’âge en 1952)

Et assez tôt sont également apparus les principales courses pour préparer les 2 ans à leur future année classique, et curieusement, la France a été pionnière en la matière :
- Grand Critérium aujourd’hui Prix Lagardère (1853)
- Prix Morny (1865)
- Middle Park stakes (1866)
- Dewhurst stakes (1875)

On le voit, tout, absolument tout tourne autour de la génération classique et spécialement autour des courses classiques que cette génération va courir à l’âge de 3 ans. Le galop vit exclusivement par et pour la génération classique, et ce n’est qu’à partir de la fin du XIXème siècle qu’apparaissent timidement quelques courses intergénérationnelles (3 ans et plus) ou réservées aux chevaux d’âge (4 ans et plus) :
- Prix d’Ispahan (1873)
- Champion stakes (1877)
- Eclipse stakes (1886)
- Prix Ganay (1889)
- Coronation Cup (1902)
- Grand prix de Saint-Cloud (1904)

C’est surtout après la Première Guerre Mondiale voire après la Seconde Guerre Mondiale (donc entre un siècle et demi et deux siècles après les premiers classiques et la création de la discipline !!!) que seront créées la majeure partie de ces courses intergénérationnelles, pour compléter le calendrier classique :
- Arc de Triomphe (1920)
- King George (1951)
- Queen Elizabeth II stakes (1955)
- Prix du Moulin de Longchamp (1957)
- International stakes (1972)
- Irish Champion stakes (1976)
- Breeders’ Cup (1984)

On le voit, les courses classiques sont l’essence du galop, sa raison d’être, le fondement de la sélection par l’élevage. Pendant longtemps, des siècles même, la saison de galop s’est d’ailleurs résumée aux seuls classiques, avant que des courses intergénérationnelles ne soient créées pour boucher les trous en quelque sorte. Ca, c’est très important, c’est l’inverse du trot : à Vincennes, les courses classiques complètent les courses intergénérationnelles ; à Longchamp, Epsom ou Chantilly, c’est exactement le contraire. Bien sûr, avec l’évolution du temps, ces courses intergénérationnelles sont passées du statut de bouche-trou à celui d’objectif en soi. L’Arc est devenu la plus grande course du monde et on ne peut plus imaginer une saison de galop sans King George, Irish Champion stakes ou Jacques le Marois pour n’en citer que quelques-unes. D’ailleurs, ces courses intergénérationnelles, courues dans la deuxième partie de la saison, ont fortement concurrencé la troisième et dernière manche des classiques disputés à la même période : le Saint-Léger de Doncaster est ainsi tombé en désuétude ; l’Irish Saint-Léger, qui n’avait plus beaucoup de sens, est maintenant carrément devenu une course intergénérationnelle ; quant au Grand prix de Paris, cette course qui faisait accourir le tout Paris et le couple impérial au XIXème siècle, il a eu ensuite une histoire très mouvementée et ses changements incessants de distance (3000m jusqu’en 1987, 2000m de 1987 à 2005 et 2400m depuis) montrent qu’il a du mal à trouver sa place dans le calendrier moderne. La troisième manche des classiques est donc fortement concurrencée par la montée en puissance de ces grandes courses intergénérationnelles créées au XXème siècle. Mais si cette dernière levée classique, la moins importante, existe encore malgré les millions d’euros des courses intergénérationnelles, ça prouve la force du programme classique qui, dans ses deux premières manches, au printemps, est absolument indépassable. Les Guinées ou Poules en mai, le Derby, le JC, les Oaks, le Diane, l’Irish Derby en juin sont le rendez-vous incontournable de l’année. Arc mis à part, ces classiques restent et resteront les courses les plus importantes du calendrier européen, et de loin ! La course la plus importante en Angleterre est évidemment le Derby d’Epsom, qui domine le reste de la tête et des épaules, rendez-vous incontournable qui attire chaque année 120 000 spectateurs. Les 2000 Guinées sont avec les King George l’autre événement de l’année hippique anglaise. En Irlande, c’est l’Irish Derby. En France, Jockey-Club et Diane sont sur les marches du podium après l’Arc. Et on pourrait dire la même chose des courses américaines où le principal moment de l’année est la triple couronne classique au printemps (Kentucky Derby - Preakness stakes - Belmont stakes). Au Japon, venu sur le tard au hippisme, les courses classiques (Satsuki Shō - Tokyo Yūshun - Kikuka-shō) ont été créées dès les années 30 tandis qu’il faudra attendre 1981 pour voir la création de la Japan Cup. Et ce n’est pas parce que la Japan Cup a une couverture médiatique plus importante en Europe qu’elle est considérée au Japon comme plus importante que les classiques, bien au contraire ! Deep Impact est devenu un dieu vivant au Japon en remportant la triple couronne classique, bien avant de gagner la Japan Cup en fin de carrière. Car c’est l’essence même du galop, qui s’est constitué autour de ces courses classiques, c’est sa raison d’être, quels que soient les pays. On peut créer, à grand renfort de dollars et de marketing, tous les « grands rendez-vous » intergénérationnels qu’on veut (Breeders’ Cup, nouveaux Champion stakes, carnaval clownesque de Dubaï etc.), ça n’y changera rien. Le galop vit pour et autour des classiques.


Tu peux développer? :-P


johnatt,
Citation :
Mais c'est à dire, qu'est ce que tu entends par là ?
Tu le trouves surestimé toi aussi ?


Oui , c'était bien l'article :-D
18.10.13 - 18:14 Profil

Anonyme # 325 ≡ Re: Champion Stakes 2012 (GR.I, Ascot) 20-10 :



bireli,
Citation :
Tu peux développer? :-P

Ouais, c'était que l'intro mais je sirote une petite bière avant de continuer... :pint:
18.10.13 - 19:21

§Cali7 # 326 ≡ Re: Champion Stakes 2012 (GR.I, Ascot) 20-10 :
Groupe I
Groupe I
Cali7
907 posts depuis
le 16/8/2009
Génial comme explication en tout cas, merci! :-D
18.10.13 - 19:28 Profil

§SeaBird # 327 ≡ Re: Champion Stakes 2012 (GR.I, Ascot) 20-10 :
Groupe II
Groupe II
SeaBird
505 posts depuis
le 16/9/2002
De : PARIS
Enki-II:

Citation :
Oui, et c'est ce qui manquera toujours à Trêve. C'est une très grande championne, peut-être même une crack. Mais il lui manque un truc dans sa carrière pour être sur un pied d'égalité avec les plus grandes : Zarkava, Nikellora (1945) ou Pearl Cap (1931). Bon, tout ça ne nous rajeunit pas, hein...

Humm….D’accord ça ne nous rajeunit pas, mais il ne faut pas avoir de trous de mémoires non plus et oubliez la grande CORRIDA dans l’histoire !
Pour moi, même si je ne l’ai pas connu comme tous ceux de ce forum je présume, aucune d’entre elle ne peut prétendre, à ce jour, surpasser la double gagnante de l’Arc 1935 et 1936 après avoir terminée 3ème en 1934 !
Élue « cheval de l’année » en Europe en 1936 et 1937.

Mais CORRIDA n’est pas seulement une légende, elle est aussi hélas rentrée dans l’Histoire en disparaissant sans laisser de trace du haras de Fresnay-le-Buffard à la suite du débarquement en Normandie en 1944. Triste fin pour celle qui fut également la mère de COARAZE (jockey-Club 1945, Prix d’Ispahan 2 fois)
25.10.13 - 15:06 Profil

Anonyme # 328 ≡ Re: Champion Stakes 2012 (GR.I, Ascot) 20-10 :



Certes, ça ne nous rajeunit pas...

Grande championne, Corrida n'a toutefois gagné aucun classique. Or c'est justement ce que je "reprochais" (entre douze guillemets) un tout petit peu à cette autre grande championne qu'est Trêve. Elle a gagné le Diane, mais il lui manque peut-être un tout petit truc pour égaler Pearl Cap, Nikellora et Zarkava. Corrida, elle, n'a carrément gagné aucun classique... Un doublé dans l'Arc rattrape-t-il le manque de palmarès classique? Pour moi, non.
26.10.13 - 15:32
 

   

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