Groupe I
937 posts depuis le 24/6/2004 De : Idron (64)
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118ème Grand Prix de Pau. Pau. (Steeple-Chase, 5 ans et au-dessus, groupe III, 5 300 m, 150 000 Euros). C'est aujourd'hui la principale course dont peut s'enorgueillir la ville de Pau. Mais ce fut d'abord en plat que l'on courut à Pau où la première réunion de courses, organisée par la Société d'Encouragement des Basses-Pyrénées, eut lieu sur le terrain du Pont-Long le 1er septembre 1840. Aux deux premiers steeple-chases programmés en 1852, succédèrent sept en 1865 puis neuf en 1868. Toutefois, rares étaient les partants. Il fallut attendre 1879 pour que l'obstacle s'épanouisse à Pau avec la création, cette année là, du Grand Prix et de la Grande Course de Haies, dotés respectivement de 10 000 F et de 5 000 F par la Ville de Pau. Le premier vainqueur du Grand Prix s'appelait Cupidon. Agé de 7 ans, ce hongre, né en Limousin chez M. Psalmet de Vanteaux, était monté par un vieux jockey anglais, Alfred Purr, " qui n'avait de courage pour se mettre en selle que l'eau de vie aidant ". Après avoir gagné quelques courses pour différents propriétaires, Cupidon portait alors la casaque de M. Ranguedat, exploitant le service de diligences entre Pau et Eaux-Bonnes, qui l'utilisait à deux fins : " attelé en flèche, il passait de la diligence sur les pistes, ce qui ne l'empêchait pas de courir droit et de gagner des steeples ". Plus orthodoxe, fut la carrière du deuxième vainqueur du Grand Prix de Pau, Maubourguet. Natif de la plaine de Tarbes, il récidive l'année suivante, 1881, à la suite de quoi il est acheté par le marquis de Saint-Sauveur à qui il procure début juin à Auteuil une quatrième victoire dans le Grand Steeple-Chase de Paris. Si le Grand Prix de Pau a toujours eu pour théâtre le Pont-Long, la distance de la course a subi quelques modifications : 4 500 m. de 1879 à 1894, 4 300 m. de 1895 à 1967, 4 600 m. de 1968 à 1978, 5 100 m. de 1979 à 1987, 4 600 m. de 1988 à 1997, 5 100 m. de 1998 à 2000, 5 300 m depuis 2001. La course a donné lieu à un dead-heat (ex æquo) en 1913 entre Maurienne et Napo. Du fait de la guerre, la course n'a pas été disputée de 1915 à 1919 et de 1940 à 1943. Elle sera disputée pour la 118ème fois en 2005. Un peu d'histoire. A la suite de Maubourguet, cinq autres chevaux ont réalisé le doublé Grand Prix de Pau/Grand Steeple-Chase de Paris. Ce sont : Ultimatum (1921), L'Yser (1923), Le Touquet (1929), Potentate (1936) et El Triunfo (1991). On aurait pu ajouter un sixième en 2002, Double Car, s'il n'avait été privé de sa victoire parisienne pour un prélèvement positif d'origine obscure. A noter que deux autres lauréats de l'épreuve phare d'Auteuil avaient dû se contenter de la seconde place dans le Grand Prix de Pau. Ce sont Nagara (1948) et Arénice (1996). Enfin bien d'autres lauréats du Grand Prix de Pau ont fait partie des vedettes d'Auteuil, tels Henri IV (1911), Fonraud (1920), Walk By (1946, sous 77 kilos), Tajakvit (1947), Point Bleu (1948), Garde Toi (1950), Rameau (1951), Prince Nigel (1952), Caddetou (1954), Missouri (1964), Fineau (1968), Pontage (1972), Trypolo (1989), Tito l'Effronté (1990) et Or Jack (1996, 1997, 2000). En étant trois fois victorieux, Or Jack égale le record des victoires dans le Grand Prix de Pau jusqu'alors détenu par Mississipi (1969, 1970, 1971). Quant à la palme de l'assiduité, elle est la propriété de Tiglioni six fois à l'arrivée : deux victoires (1980, 1983), trois premiers accessits (1981, 1982, 1985) et une troisième place (1984). Propriétaires. Le record appartient avec 7 victoires à Jean Couétil : Mississipi (1969, 1970, 1971), Corbon (1973), Petit Louis (1976, 1977) et Mirassou (1978). Viennent ensuite : 6 Mme Georges Vuillard : Line Saj (1995), Or Jack (1996, 1997, 2000), Grey Jack (1999) et Royal Tir (2001). 3 F. Duffour : Concert (1883), Cœur de Lion (1887) et Nombre d'Or (1892). 2 A. Desbons : Maubourguet (1880, 1881). 2 Vincent Trouilh : Gavroche II (1886) et Aileron (1893). 2 J. Planté : Sapho II (1888, 1889). 2 le marquis de Villamejor : Padlock (1898, 1900). 2 le comte de Mejorada : Fadri (1902) et Flavius (1903). 2 M. Pfizer : Roi du Monde (1907) et Hayashi (1908). 2 Jean Etchepare : Dalagos (1933) et Beau Luron (1938). 2 Jean Hiriburu : Potentate (1936) et Roi du Jour (1937). 2 Valère Péraldi : Green Eagle (1955) et Butterfly II (1956). 2 Mme Guy Jallot : Tiglioni (1980, 1983). 2 Joseph Biraben : Papus (1992) et Double Car (2002). Entraîneurs. Le record appartient avec 9 victoires à Jacques Ortet : Oblat (1986), Vaquero (1994), Line Saj (1995), Or Jack (1996, 1997, 2000), Grey Jack (1999), Royal Tir (2001) et Escort Boy (2003). Viennent ensuite : 6 Georges Pelat : Blason (1932), Isolateur III (1935), Potentate (1936), Roi du Jour (1937), Point Bleu (1948) et Chambranle (1949). 5 Roger Goaille* : Nicolo II (1963), Château d'Angaïs (1965), Espartero (1966), Prince Relic (1967) et Fineau (1968). 4 John Dutton : Padlock (1898, 1900), Fadri (1902) et Flavius (1903). 4 John Cunnington : Le Touquet (1929), Noiseau (1931, 1934) et Tajakvit (1947). 4 Valère Péraldi : Rameau (1951), Green Eagle (1955), Butterfly II (1956) et Diablora (1962). 4 Jean Pierre Couétil : Corbon (1973), Petit Louis (1976, 1977) et Mirassou (1978). 3 Lucien Robert : Cymbalier (1905), Henri IV (1911) et Napo (1913, dead-heat). 3 Charles Bariller : Bonfire (1909), L'Yser (1923) et Fandango IV (1939). 3 Emile Duffourc : Maurienne (1913, dead-heat), Ultimatum (1921) et Le Bouvier (1922). 3 Renaud de Tauzia : Dalagos (1933), Missouri (1964) et Pontage (1972). 3 Jean Couétil : Mississipi (1969, 1970, 1971). 3 Claude Rouget : Pencha (1974) et Tiglioni (1980, 1983). 3 Jean-Claude Rouget : Jaccoud (1982), Lucas (1984) et Jemirkhan (1987). 2 W. Smith : Maubourguet (1880, 1881). 2 Moussal : Sapho II (1888, 1889). 2 Joseph Desbons : Euryale (1899) et Alcazar (1904). 2 James Campbell : Roi du Monde (1907) et Hayashi (1908). 2 Henri Delavaud : Smoke Cloud (1926) et The Ace (1927). 2 Noël Pelat : La Jarretière (1944) et Walk By (1946). 2 Henri Gleizes : Prince Nigel (1952) et Houx (1958). 2 Jean Sempastous : Caddetou (1954) et New Quick (1957). 2 Roger Chaignon : Beau Tyrol (1979) et Happy Day II (1981). 2 Jean Dasque : Tito l'Effronté (1990) et Le Ponceau (1993). 2 Bertrand de Watrigant : Papus (1992) et Double Car (2002). * On peut attribuer une 6ème victoire à Roger Goaille avec Taïga (1945), car c'est lui qui assura cette année là l'entraînement des chevaux de son père Henri Goaille, gravement accidenté mais toujours titulaire de la licence d'entraîneur. Jockeys. Le record appartient avec six victoires à Christophe Pieux : Vaquero (1994), Line Saj (1995), Or Jack (1996, 1997, 2000) et Grey Jack (1999). Viennent ensuite : 4 Philippe Boisgontier : Tiglioni (1980), Jaccoud (1982), Lucas (1984) et Jemirkhan (1987). 3 Louis Duffourc : Le Bouvier (1922), The Ace (1927) et Le Touquet (1929). 2 W. Smith : Maubourguet (1880, 1881). 2 William Head : Maurienne (1913, dead-heat) et Phebus (1914). 2 Lucien Loiseau : Smoke Cloud (1926) et Le Beau (1930). 2 Charles Maubert : Saint Domingue (1928) et Blason (1932). 2 Henri Cames : Isolateur III (1935) et Potentate (1936). 2 Fernand Thirion : Taïga (1945) et Point Bleu (1948). 2 Roger Obry : Rameau (1951) et Green Eagle (1955). 2 Pierre Biancone : Caddetou (1954) et Houx (1958). 2 Jacques Fabre : New Quick (1957) et Deespatcher (1959). 2 Antoine Yglesias : Sachem (1960) et Espartero (1966). 2 Guy Bigot : Nicolo II (1963) et Prince Relic (1967). 2 Daniel Deneux : Mississipi (1969, 1970). 2 Noël Graux : Mississipi (1971) et Petit Louis (1976). 2 Alain Jouenne : Beau Tyrol (1979) et Happy Day II (1981). 2 Christophe Cheminaud : Royal Tir (2001) et Double Car (2002).
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