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 frontside |
 # 62 ≡ Re: Chronique d'une mort annoncée des courses d'obstacle |
Groupe I
2053 posts depuis
le 28/4/2012
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Bien vu Jodalco , c'est un point de vue tres interessant a ne pas negliger effectivement .
Souvent GM a été pris a parti par la presse pour ne pas etre tendre avec son personnel , c'est vrai que c'est un homme "proche du sang"  tres impulsif et je ne cherche en rien a le defendre de quoi que ce soit (il sait tres bien le faire lui meme ) , mais j'ai assisté a quelques seances le matin , franchement , comment ne pas exploser quand on voit une minorité (heureusement) du personnel qui s'en fout completement , ou il faut repeter 4-5 fois la meme chose , au bout d'un moment ca explose !!!! du personnel il en faut beaucoup quand l'effectif de chevaux est important , mais du coup y'a du personnel qui est "tout venant " .
Certains autres , en revanche ont des reponsabilités et les assument et sont respectés pour ce qu'ils sont et font , ils ne sont pas forcement anciens dans le metier , mais ils sont passionnés et si ils rencontrent des soucis n'hesitent pas en parler , a chercher des solutions .... De ces personnes la viennent une grande partie de la reussite de l'ecurie et GM en est tout a fait conscient .
Alors c'est vrai Jodalco , que au dela de ce probleme dans les ecuries , est ce que ce n'est pas le monde des courses qui est vieillissant et qui ne fait plus rever les jeunes pour en faire partie ? |
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| 01.06.12 - 16:22 |
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| easytrot |
# 63 ≡ Re: Chronique d'une mort annoncée des courses d'obstacle |
Groupe I
1256 posts depuis
le 24/10/2011
De : France
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jodalco,
Citation :Et si tu leur fait une réflection, ils te répondent, filles comme garçons, "c'est bon me casse pas les c......"
Bref ce genre de comportement je le vois tous les jours, et dans la plupart des écuries.
Alors forcément certains entraineurs excédés se disent que certains de leurs employés ne valent pas le salaire qu'il leur donnent.
On a beau leur répondre que s'ils payaient mieux le personnel compétant serait resté dans la filière, cette profession parait désormais complètement gangrènée.
Je ne peux que répéter les conclusions des forumeurs ci-dessus : bon résumé Jodalco !  .. et au galop comme au trot.
C'est un métier PASSION, si tu n'as pas la passion chevillée au corps c'est vrai que rapidement tu te 'casses les ...' de l'embauche à la débauche. Peu de mécanisation possible, dehors par tout temps, le cheval c'est pas toujours très fin çà te fit mal, çà te balance n'importe où .. même sans faire exprès... mais contrairement à toi, je ne penses pas que c'est des saliares de haut-fonctionnaires qui résoudraient le prblème ... çà doit être un peu la prolongation de ce qui se passe aux States depuis des lustres : avant pour Noël tous les enfants voulaient un miustang et le commerce du dressage et vente des chevaux sauvages ou d'élevage était florissant.. depuis 20 ans, c'est la débâcle .. les gosses veulent plutôt des caisses, des i-phones, etc.. et les pauvres mustangs ils passent désormais plus majoritairement dans les boîtes à chiens et chats que sous les arbres de Noël ...
Idem pour travailler dans les chevaux et les courses : c'est hyper plus branché de rêver de .. star académie ?.. en tout cas un petit boulot peinard , de préférence assis , au chaud l'hiver au frais l'été .. où dès le lundi matin tu peux commencer à réfléchir sérieusement à ce que tu vas faire le prochain .. week-end ... qu'est-ce que tu veux aller te ''casser les choses" à bosser dans une écurie, à penser tous les matins en embauchant que çà va encore être une journée à passages mouvementés et même que, tout bien réfléchi, tu vas encore finalement y jouer ta vie ou ta santé à pile ou face... et de se dire que franchement çà n'en vaut pas la peine, mieux vaut vivre "comme tout le monde" .. y'a rien à en tirer de passer sa vie au plus près de ces grosses bestioles... des ''canassons'' ?!..
Et pourtant s'ils savaient à côté de quoi ils passent ceux qui pensent comme çà, Jodalco ! ... pas vrai ? 
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"OFF TO THE RACES"
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| 01.06.12 - 17:48 |
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| Madtwist |
# 65 ≡ Re: Chronique d'une mort annoncée des courses d'obstacle |
Course C
16 posts depuis
le 2/5/2011
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Je me permet de participer un peu ( ce n est pas dans mes habitudes, je vais essayer de synthétiser un maximum..!)
J'occupe un poste de responsable de pré-entrainement pour un entraineur parisien. J'aime les chevaux qui me sont confiés mais franchement trimer 7 jours sur 7, 15 heures par jour, passer de cheval en cheval comme si c'était du vulgaire bétail, enchainer soins, lots, boxes, manutentions diverses et ben ça je n'aime pas.
Ne pas être respecté, je n'aime pas non plus. Que l'on me dise " z'avez pas a penser", j'aime pas plus.
Et je n'aime pas avoir l'impression que les chevaux ne valent même pas plus que moi.
J'aime les chevaux mais le " managing " du milieu je n'aime pas et confession pour confession je ne le supporte plus.
Je prépare mon départ, j'aimerais que la relève soit a la hauteur, laisser dans un avenir plus ou moins proche ces chevaux me fend le coeur. Sincèrement. Mais je suis une femme libre et l'esclave de personne.
Je servirais une cause proche du milieu. J'aime les chevaux, je ne saurais laisser cette part de moi au bord de la route mais je ne remettrais plus le doigt dans le rouage de ce milieu où il fait bon d'être bien né.. |
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| 01.06.12 - 20:42 |
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| realistic |
# 68 ≡ Re: Chronique d'une mort annoncée des courses d'obstacle |
Course A
131 posts depuis
le 5/3/2011
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Tellement interessant tout cela et tellement de choses a dire!
Jodalco et Easytrot expliquent partiellement les malaises du milieu sans se departir de leur passion et Madtwist en rajoute une louche dans le meme sens... Envie de dire qu'ils laissent une lueur d'espoir. Nous sommes dans un systeme tellement selectif a tous les niveaux et nous avons tendance a developper des jugements passionnes sans toujours peser le pour et le contre. Dylan Thomas est toujours aussi pertinent!
Le postulat initial de GM: genial, caracteriel, tout ce que l'on dit est sans doute un peu vrai, y compris que certains chevaux ne sont pas amenes chez lui avec la moindre chance de pouvoir survivre. A nous naisseurs-eleveurs de faire le boulot de base et de pouvoir financierement suivre... Si le produit est vendu ou sa carriere louee, a l'entrainement chez GM ou un autre... Il reste a croiser les doigts pour que la croissance et sante generale puisse etre respectee d'une part, et que les jockeys seront de la trempe de Jodalco et Easytrot et qu'ils n'auront pas deja flingue quelques neurones avec des substances qui se fument au nez et a la barbe du petit naisseur-eleveur venu amener des jeunes chevaux au travail... Je l'ai vu, j'ai meme du ramasser un briquet pour rallumer le joint... Retour a la maison l'angoisse au ventre.
Oui Maud, c'est dur de faire naitre et elever, ca nous prend aux tripes et on donne tout.
Sampatton... Il y en a dans notre milieu qui vivent pour leurs chevaux, passent beaucoup de leur temps avec des stagiaires d'ecoles type MFR (vous etes dans le social vous devez connaitre) pour leur transmettre la passion et les valeurs du travail bien fait... Et nous sommes conscients des graves dereglements induits par des fonctionnements qui vous et nous depassent (acces a l'eau...). Figurez-vous que j'en connais meme dans notre milieu qui font des petits dons... Recherche contre le cancer, actions pour orphelins en Afrique..., nous sommes comme tout le monde...
Notre passion pour les chevaux nous donne souvent les clefs pour relativiser certains comportements humains, nos chevaux nous apprennent la patience et la perseverance. Certains chevaux tardent a se reveler, il faut chercher a les comprendre et nous adapter a eux... Cela nous aide avec nos congeneres, la preuve, j'ai failli vous zapper et ensuite , j'ai pense vous rappeler le role social et therapeutique du cheval pour les jeunes dits "a problemes", ainsi que pour les personnes handicapees (encore que cette appellation supporterait d'etre definie, LOL).
J'ai pas mal bourlingue dans d'autres domaines professionnels avant de revenir aux chevaux et me consacrer a l'elevage des chevaux de course, donc aujourd'hui je pense que notre milieu est simplement un autre microcosme revelant toutes les facettes de l'humain et de notre societe: des gens formidables et des imbeciles, certains qui respectent et d'autres pas.
Cela me desole de lire les propos desabuses de Madtwist... Mais je comprends son point de vue.
Quant a imaginer des courses sans casse... Certains ont evoque plus haut les risques et quelques pistes a envisager pour ameliorer les choses, il y en a.
Mais je renverrai a ce que j'ai ecrit hier soir sur le sujet Ofakim, si on a TOUJOURS la trouille de l'accident pour le jockey, pour le cheval, et horriblement mal, un mal que l'on trimballe a vie pour chacun des notres abime ou mort sur la piste (sans parler des jockeys abimes a vie dans leur chair!), nos chevaux concus,eleves et prepares pour la course, pour les obstacles, sont plus heureux en plein air qu'enfermes comme bon nombre de chevaux a qui l'on ne demande jamais rien d'un peu "risque"!
Galoper et sauter fait partie de leurs vies depuis toujours et ils sont sociables, ont envie de "jouer" avec l'humain qui les respecte. A nous, pour qui elever et entrainer est un travail, travail-passion... qui doit nous permettre de vivre et payer les factures, transmettre aux jeunes nos connaissances, et des lignees de chevaux elaborees dans le temps, a nous donc d'essayer de trouver les bons intervenants qui sauront utiliser le potentiel de nos athletes au mieux.
Le plus souvent un cheval "qui a mal" dira non a son utilisateur, d'une facon ou d'une autre, refusera le depart, derobera, ne s'emploiera pas, voire ejectera son jockey. Son avenir depend de l'humain, cela il ne le sait pas, d'ou l'importance pour le naisseur-eleveur de developper une relation du poulain a l'homme la plus constructive possible, dans la confiance, pour que ses produits soient agreables a travailler et soigner.
Le contexte economique et social depuis longtemps a casse le sens du temps, de l'effort, du depassement de soi, ingredients inherents a la passion des chevaux, des courses, du complet. A cela il faut integrer les 35 heures, les normes exigees par l'inspection du travail, la MSA... Etc... Certes les regles sont etablies pour contrecarrer certains exces, mais elles vont souvent a l'encontre du bon sens et sont le plus souvent contre- productives, hatant la deconfiture des petits acteurs de la filiere.
Une jeunesse acco aux I-phones,I-pads, programmes TV faciles... devient beaucoup plus fragile psychologiquement et je ne cesse de penser que les degats provoques par trop d'exposition aux ondes electriques, les tympans defonces par des heures de baladeurs... Alcool et drogues diverses, depression et demotivation... Peut-etre que l'on va bientot realiser qu'il est temps de revenir aux bases plus naturelles... Plusieurs documentaires tendent a valider cette orientation plus ecologique sans verser dans l'exces enonce plus haut... On ne va quand meme pas culpabiliser de ne pas etre ne dans une favella de Rio, ou en plein Sahel?
Maud parle de responsabilites? Il y a longtemps que je pense a celle que nous avons de faire connaitre nos realites au grand public. Nous elevons des athletes montes par des athletes. C'est un fait. Les entraineurs sont exactement cela au meme titre que des entraineurs d'equipes dans d'autres sports. Notre filiere fait vivre beaucoup de monde, des pousseurs aux reboucheurs de trous, aux marechaux-ferrants et cultivateurs jusqu'aux marchands d'aliments. Certes il y a l'argent du PMU et les turfistes. Nous sommes responsables et nous devrions eveiller les spectateurs et parieurs sur notre passion et ses intervenants. Nous pourrions passionner le public profane, generer son adhesion au suivi de tel ou tel cheval, ou jockey. Les media pourraient aider le public a comprendre notre monde et toutes ses subtilites: explications sur une entree dans les boites un peu delicate, le travail sur un cheval qui saute en penchant a droite ou gauche...
J'en finirai avec les PMU et mon agacement lorsqu'il est impossible d'entendre ce que les commentateurs disent avant ou apres une course, on entend un brouhaha dans les salles et je comprends mal que les personnels de PMU privilegient les decibels provoques par les parieurs entre les courses au lieu de monter le son pour permettre aux commentateurs d'Equidia de communiquer des informations judicieuses pour le benefice des parieurs et des PMU eux-memes.
La fin des courses d'obstacle? L'heure est grave, il faut mettre a plat sans complaisance les problemes.
Nous devons travailler et prendre nos responsabilites, la tache est immense!
Pas voulu prendre tant de place... OUPS! 1000 excuses! |
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| 05.06.12 - 17:09 |
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