Groupe II
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le 16/9/2002
De : PARIS
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Etat des lieux
A l’issue du meeting d’hivers de Vincennes, quel bilan peut-il être établi de la prestation des trotteurs français ?
Soyons lucides, des quatre principales épreuves de celui-ci ; prix du Cornulier, d’Amérique, de France et de Paris, seul deux d’entre elles ont souri à nos représentants. Encore faut-il tenir compte que le prix du Cornulier est « la chasse gardée » du trot monté française et la distance du prix de Paris rebutent la plupart des concurrents étrangers. Dans les autres épreuves ABANO AS et HILDA ZONETT ont été sans pitié pour nos représentants et le nez d’INSERT GÉDÉ n’aurait rien changé au triste constat qu’il forme avec GÉNÉRAL DU POMMEAU, les deux seules gloires vieillissantes à opposer aux concurrents étrangers. Pis, leurs longévités sont deux arbres cachant la pauvreté de la forêt aucune jeune pousse semblant en mesure de les remplacer et l’arrivée du prix de Sélection ne rassura que les optimistes chroniques.
Mais au fait, comment en est-on arrivée là ?
Dans une interview donnée à Paris-turf, le « Pape » de Vincennes, Jean René Gougeon, soulignait que la subite apparition de performances étrangères est due principalement au refrofilage de la piste de Vincennes, celui-ci ayant fait perdre à celle là une partie de sa spécificité ce que je veux bien croire. Mais alors, vouloir « singer » les flatteuses réductions kilométriques obtenues ailleurs, et après tout pourquoi pas, sans donner aux professionnels les moyens de lutter à armes égales revient à se tirer une balle dans le pied. Car c’est de sang neuf dont la race du trotteur français a désormais besoin. Cette évidence faisant par ailleurs de Robert Bergh, un comble, un farouche défenseur de l’hermétisme de notre stud book national sachant combien lui et ces semblables auraient à perdre à une quelconque ouverture de celui-ci.
Dans le cas contraire, s’il on veut rendre les victoires de chevaux 100% français dans le prix d’Amérique moins exotiques, il faut ramener les bulldozers.
Le problème dans tout ça c’est que seule 17% des couses française sont ouvertes aux chevaux d’origines étrangères. Cette limitation est justifiée par les instances du trot par la spécificité de la race, argument qu’une politique d’ouverture du stud book rendrait invalide. Alors puisque des élections sont prévues, il serait souhaitable que les futures instances dirigeantes anticipent sur le sujet voire même qu’elles s’y…attellent , avant que les sourcilleux commissaires européens ne se penchent, une fois de plus, sur une spécificité française dont on sait combien elles leurs paraissent insupportables. (un commissaire c’est comme un chat, ça se prend dans le sens du poil sinon c’est l’arrêt Bosman)
Pour finir cet argumentaire je note que dans un optimisme béat et une curieuse lecture des statistiques, on nous annonce que la collecte des allocations obtenue par les chevaux d’origine étrangère n’est que de 3.3%. Mais 3.3% sur 17% cela fait en première approximation 20% des allocations de ces épreuves, qui plus est raflées par un partant sur deux ! Et il ne tient qu’au fait que celles-ci soient diluées sur les sept premières places pour qu’elles ne soient bien supérieures.
Alors bon courage! |
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