Groupe I
1307 posts depuis
le 23/2/2010
 |
A titre documentaire, voici un papier d'il y a 20 ans sur les ventes de yearlings galopeurs.
Peut-être que les choses ont changé depuis ???
Article de Marc Novas – Nouvel Obs - mars1991 =
« Tout commence au haras, » s'insurge un entraîneur, qui veut rester anonyme.
« Pour présenter des yearlings aux grandes ventes de Deauville, il faut, poursuit-il, montrer les meilleurs. Le comité de sélection de l'Agence française de Vente du Pur-sang, qui organise ces ventes, choisit ses candidats au printemps, lorsque les jeunes poulains en pleine croissance sortent d'un dur hiver, toujours difficile à vivre. Ils devraient être en piètre condition. Or vous voyez des
poulains forts, musclés, avec des robes splendides. Difficile de croire que ces bêtes de rêve ne sont que des bébés chevaux. »
En fait, pour séduire les sélectionneurs, on anabolise ces yearlings. Du coup, on augmente leur masse musculaire, le cheval souffre des articulations. « Il devient raidillard, sa démarche est nouée... » .
Pour masquer le mal, le moment venu, on lui donnera des anti-inflammatoires... Et ça recommence au tout début de l'entraînement, lorsque le cheval a 2 ans.
« Il avait l'habitude de courir dans des prairies, le voilà maintenant condamné à rester enfermé 23 heures sur 24. Il est stressé par le dépaysement. Il sort une heure par jour ? Oui, mais pour être dressé, monté. Rien d'étonnant à ce que ce pauvre animal soit de nouveau en triste condition. Alors, on lui redonne des anabolisants, et le cycle infernal recommence. »
Certains, voyant qu'il n'y avait aucun contrôle possible au moment des ventes, ont proposé l'instauration d'un label de qualité :
« Cheval entièrement naturel ». Cela n'a pas plu à tout le monde... Et la norme en question ne semble pas près de voir le jour.
http://primavera.wifeo.com |
|
