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 Platon |
 # 9 ≡ Re: Maladie de Lyme |
Groupe I
1581 posts depuis
le 20/2/2007
De : La Vienne (86)
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Les richesses d'internet : Manifestation sur les humains.
Cette maladie infectieuse, dont l'agent pathogène est un spirochète : la Borrelia, doit son nom à la ville du Connecticut (USA) où elle a été décrite en 1976. Elle se présente comme un érythème chronique suivi d'arthrites récidivantes des grosses articulations, parfois associées à des atteintes cardiaques, nerveuses et oculaires.
En1883 Alfred Buchwald décrit en Allemagne des lésions cutanées sans étiologie précise représentant ce qui est actuellement nommée acrodermatite chronique atrophiante. En 1910 le dermatologue suédois Arvid Afzelius décrit une lésion annulaire de la peau qui serait en rapport avec une piqûre d'Ixodes. En1976 des arthrites inflammatoires sont en forte augmentation dans les environs de la ville de Lyme. Au cours des années 80, Willy Burgdorfer découvre des spirochètes dans le tube digestif de tiques Ixodes dammini du nord-est des États-Unis, puis établit que ces spirochètes sont à l'origine de la maladie de Lyme.
Le spirochète est transmis par une piqûre de tique du genre Ixodes (en Europe c'est Ixodes ricinus, en Asie Ixodes persulcatus, aux USA Ixodes scapularis ou Ixodes pacificus). Les spirochètes responsables appartiennent au groupe burgdorferi ou Borrelia burgdorferi. Trois de ces espèces sont pathogènes pour l'homme. Aux USA il s'agit de Borrelia burgdorferi proprement dit, en Europe à cette espèce s'en ajoutent deux autres : Borrelia garinii et Borrelia afzelii. B. burgdorferi est surtout responsable de manifestations articulaires, B. garinii d'atteintes neurologiques et B. afzelii des lésions cutanées tardives de type acrodermatite chronique atrophique.
Du point de vue clinique, l'affection évolue en plusieurs phases.
* Phase primaire, localisée : Après une incubation de 2 à 32 jours, on assiste à l'apparition d'un érythème migrant (erythema migrans) non douloureux centré par la morsure de la tique, d'une durée d'environ 21 jours, siègeant souvent dans la partie inférieure du corps. L'évolution spontanée se fait vers la guérison, mais sans traitement vont souvent apparaître les manifestations secondaires et tertiaires de la maladie.
Dans une phase primo secondaire, des signes généraux peuvent apparaître, avec fièvre, asthénie, malaise général, alors que l'erythema migrans est toujours visible.
* Phase secondaire, une fièvre inconstante s'accompagne de symptômes de localisations variées :
Manifestations cutanées de type érythèmes chroniques migrants multiples évoluant en poussées successives.
Manifestations cardiaques par troubles de la conduction .
Manifestations articulaires survenant précocement. Elles sont de type arthralgie. Les arthrites vraies des grosses articulations sont plus tardives et plus chroniques. Le genou est le plus atteint, suivi par l'épaule et le coude.
Manifestations neurologiques : méningite lymphocytaire, atteintes radiculaires à prédominance sensitive, atteintes motrices périphériques, atteinte des nerfs crâniens, atteinte centrale (encéphalomyélite ou myélite pouvant simuler une sclérose en plaques ou bien une compression médulaire), atteinte méningée
Manifestations oculaires : Elles sont rares
* Phase tertiaire, caractérisée par la chronicité des lésions.
Manifestations cutanées : C'est l'acrodermatite chronique atrophiante ou maladie de Pick-Herxheimer, le lymphocytome cutané bénin.
Manifestations articulaires : arthrites (souvent du genou) évoluant sans rémission, pendant de longs mois ou années.
Manifestations neurologiques : Encéphalomyélites.
Le diagnostic au début exclusivement clinique (érythème migrant), repose ensuite sur le sérodiagnostic : ELISA, EIA, IFI ou Western Blot (ce dernier peut distinguer les antigènes des différentes espèces de Borrelia).
La culture est difficile et longue.
La PCR peut parfois être utile.
Des Ac anticyclophiline ont été signalés chez 35% de ces malades.
Le traitement antibiotique est efficace par : bêtalactamines, macrolides, tétracyclines ou céphalosporines. La vaccination peut être utilisée en prévention.
Platon : Blog: Les petits éleveurs de PS
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"Le bruit ne fait pas de bien ; le bien, pas de bruit." |
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Maladie de Lyme
