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 protagoras |
 # 22 ≡ Une politique de dealer |
Groupe I
1376 posts depuis
le 11/11/2006
De : monde
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Une pensée systémique de la société d'abord, nécessaire à l'action, à l'organisation de la vie publique et collective. Je comprends donc par là une éducation digne de ce nom, et ce, dès le départ, quand l'effet des inégalités économiques sociales culturelles peut être davantage corrigé ; un système éducatif qui ait donc les moyens nécessaires pour agir. C'est le lien social qui est menacé dès que les différences qu'on apprend à faire à l'école ( c'est ça apprendre à parler, à penser de mieux en mieux : c'est apprendre à faire des différences de plus en plus subtiles ). Quand on n'a pas les moyens de dire, d'exprimer verbalement une "différence" que l'on perçoit confusément, la différence existe alors sur le mode du trouble, et peut constituer une menace pour la société.
Lorsque alors le trouble s'exprime dans la violence, il est nécessaire de sanctionner tout acte de nuisance et de protéger la société des individus qui représentent une menace. Mais des détenus restent des hommes, qui parlent, qui pensent; et si chez eux quelque chose n'a pas fonctionné qui les a conduits à des actes de destruction, il conviendrait d'employer le temps de l'incarcération à un ré-apprentissage, une ré-éducation...Ce qui n'est pas vraiment possible dans les prisons surpeuplées et mal gérées qui existent.
Je ne m'étendrai pas sur la question des moyens de la justice, mais c'est un problème crucial. Pour faire correctement leur travail, les juges ont besoin de temps : étudier les dossiers, entendre les parties qui s'affrontent, peser, confronter les argument, trancher après un tel examen dialectique de l'affaire... Bon bref, là aussi ça parle, ça pense, ça distingue... et quand tout ça se fait correctement, ça prend du temps (ie des moyens) (! Il faudrait revenir un peu à Aristote et Ciceron de temps en temps, ça remettrait les idées en place !). C'est le propre et l'intérêt des régimes despotiques que de maintenir la Justice faible afin d'éviter que soit identifiée l'iniquité de l'état de la société. Donc quand on tape dans la Justice et dans l'Education, c'est pas bon pour la démocratie, c'est dangereux pour la paix sociale.
L'organisation de la société la plus harmonieuse possible repose donc sur un principe de solidarité ( c'est ça aussi parler, penser : c'est distinguer et enchaîner...jamais de "dernière phrase", sauf pour les négationnistes ou les staliniens !). La protection sociale repose donc naturellement sur ce principe de solidarité : entre riches et pauvres, jeunes et vieux, bien-portants et malades,etc...
..............
Et en somme la question politique majeure, centrale, fondamentale : l'environnement. Tout y ramène et tout en émane toujours. L'exploitation de ressources fossiles qui alimentent les machines automates dont nous avons longtemps rêvé et que nous fabriquons depuis trois siècles, avec les déchets, les toxiques, les cancers, les champignons atomiques, les cochons mutants et autres vaches nourries avec les restes d'autres animaux...et une profusion de narcotiques de toutes sortes pour ne pas voir, pour oublier tout ça (il faut filtrer, encadrer toutes les voies d'information : il ne faudrait pas risquer de gâcher la fête ! )... Allez, un Mars et ça repart.....
Est-ce que ça va durer, est-ce que ça peut durer ???? |
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| 04.08.07 - 01:40 |
 
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| Anonyme |
# 23 ≡ Re: Une politique de dealer |
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protagoras,
Citation :De ce point de vue, les drogués, quelle que soit la nature de leur addiction, ne sont précisément pas libres
Vous avez raison , detail que le gouvernement a oublie  , ( je ne suis pas pour autant pour Sego  )
Robin |
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| 04.08.07 - 11:30 |
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| Platon |
# 24 ≡ Re: Une politique de dealer |
Groupe I
1581 posts depuis
le 20/2/2007
De : La Vienne (86)
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protagoras,
Citation :(! Il faudrait revenir un peu à Aristote et Ciceron de temps en temps, ça remettrait les idées en place !).
je serais un peu moins d'accord avec vous, j'ai souvent l'impression que vous etes animée de bonne volonté, vous regardez la société comme étant semblable à un tas de sable dont chaque grain contribue passivement à la forme du tas. Ceci justifie votre attirance vers Ségo.
Pourquoi limiter votre référence à Aristote ? continuez voyez aussi St Thomas d'Aquin qui a su lire Platon et Aristote au regard de la Révélation.
La société, nous éclaire Aristote et St Thomas, est l'ensemble des personnes constituant les familles, les communautés, capables de se mobiliser pour un même idéal non pas en son nom propre mais au nom de leur identité (famille, tribu, groupe) ce qui permet de définir le bien commun. Ainsi, chacun est redevable de la société et y a un devoir participatif.
A noter que l'ensemble de ces personnes sont considérées libres et responsables elles-mêmes.
Si fumer nuit à la santé, je dirais sous forme aristotélicienne : fumer nuit à la société.
Platon : Blog: Les petits éleveurs de PS
Site collection équestre : www.psreditions.com
"Le bruit ne fait pas de bien ; le bien, pas de bruit." |
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| 04.08.07 - 13:12 |
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| protagoras |
# 28 ≡ Re: Une politique de dealer |
Groupe I
1376 posts depuis
le 11/11/2006
De : monde
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Ah oui heureusement que Saint Thomas est venu sortir la pensée occidentale du platonisme-augustinisme dans lequel elle sombrait : il fallait injecter une bonne dose d'Aristote pour remettre les pendules à l'heure !
J'ai joie de constater que nous sommes tout à fait d'accord : la participation est la clé de la vie de la cité, sa modalité d'existence concrète. C'est pourquoi il me semble indispensable de penser de façon cohérente cette participation - c'est ce que j'entends par "approche systémique", car, oui, tout se tient, et c'est comme ça qu'on peut définir collectivement, au sein de groupes divers, un bien commun auquel tous peuvent oeuvrer ; tout se tient ou bien alors tout part en......impasses ! Sans cela, sans la structure, c'est sûr que la société ressemble davantage à un gros tas, de sable ou d'autre chose !... Indispensable donc de concevoir clairement et distinctement la participation (plurielle), l'organisation dynamique de la société, afin de favoriser la mise en place des conditions de possibilité concrètes de son existence durable.
Quant à Ségolène, je n'éprouve aucune "attirance" particulière pour cette dame, et s'il y a dans son discours des éléments justes, elle n'en a pas pour autant la propriété exclusive. Encore heureux ! |
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| 04.08.07 - 15:50 |
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Une politique de dealer
