A l'heure où
Or Noir de Somoza et
Mid Dancer éclaboussent Auteuil de leur gloire, un cheval attend son heure. Du haut de son mètre soixante, il toise d'un air vindicatif ces monstres sacrés qui font la une des journaux hippiques. Ce petit cheval, c'est
Hercule Noir. Un nom un peu ridicule pour un guerrier comme lui, un nom dénué de classe, mais qui ne fait pas tout. La preuve,
Hercule Noir fait partie de l'élite. On en parle peu car quelques cracks surmédiatisés lui font de l'ombre. Mais il est là, toujours plus combatif, toujours plus courageux d'une année à l'autre.
Huit ans ont passé depuis sa naissance dans un modeste haras de la Sarthe.
Hercule Noir est assez bien né, bien que son père ne soit pas très illustre. Malheureusement, trop peu de gens le voient tel qu'il est. Pour le commun des mortels, ce cheval sera tout juste bon à gagner tant bien que mal sa vie sur les champs de province. Trop petit, décrète-t-on. L'exemple d'
Al Capone II, entre autres, n'aura visiblement pas suffi à faire admettre aux gens que la taille ne fait pas forcément la performance.