Quiet Royal et O. Peslier Les ménages à trois fonctionnent rarement bien et l’histoire des courses, écrite par des gens passionnés, est ponctuée de séparations tumultueuses avec claquements de portes, vaisselles cassées et bouclages de valises entre propriétaires, entraîneurs et jockeys (on y voit même des réconciliations comme il sied après toutes bonnes scènes de ménage).
Toutefois la séparation, prononcée à l’issue du Prix Jacques Le Marois, entre Christiane Head d’une part et le couple Olivier Peslier – Wertheimer d’autre part a touché des sommets de médiatisation jamais atteints jusqu’alors.
Pourquoi ?
Femme de caractère, lassée de voir ses ordres bafoués par un jockey peu investi et dont il semble que désormais la suffisance ait remplacé le talent, Christiane Head a préféré mettre un terme à son association avec l’écurie Wertheimer.
Car, les apparences sont trompeuses, en sommant ses propriétaires de choisir entre elle ou leur jockey vedette Christiane Head savait pertinemment que les frères Wertheimer ne pouvaient pas décemment passer sous ses fourches caudines. D’ailleurs la qualité de son argumentaire et la promptitude avec laquelle elle l’a servi aux médias est, à défaut de preuve, l’indice que son « coup » était préparé à l’avance et qu’il ne restait plus qu’à y mettre la date.
D’ailleurs ni Peslier ni les Wertheimer n’ont ne l’ont vu arriver, se contentant de bafouiller pour toute réponse que « l’heure n’était pas à la polémique » avec en prime un satisfecit du premier nommé arguant de la qualité de sa carrière pour se légitimer.
Car ce qui a décidé Criquette Head à agir, est non point tant le fait qu’Olivier Peslier n’ait pas respecté ses ordres, çà elle en a l’habitude, mais que ce dernier soit allé colporter comme excuse à sa cinquième place le fait que le cheval n’était pas prêt, ce qui de visu est inexact mais compris par beaucoup comme la signature d’un Olivier Peslier qui n’assume ni ses choix ni ses erreurs.
De ce genre de confrontation il ne peut sortir ni vainqueurs ni vaincus, toutefois les préjudices ne sont ou ne seront pas de même nature pour les uns et pour les autres :
- Pour Criquette Head la gêne, si elle existe, ne sera que matérielle car préméditée. Néanmoins, pour garder son crédit professionel il faudra que les résultats de ses pensionnaires s'améliorent car ils ne semblent pas très performant depuis quelques temps.
- Pour l’écurie Wertheimer il faudra que les résultats soient en nette amélioration également, sinon la mise en cause de la qualité de entraînement ne sera plus possible et dans ce cas, c’est celles des chevaux et de l’élevage qui seront incriminés (ce que nombre subodore). D’ailleurs on ne peut pas dire que les sujets placés dans d’autres établissements brillent de mille feux.
- Et pour Olivier Peslier, que de nouvelles mésaventures de ce genre lui arrivent et à tort ou à raison ressurgira dans les mémoires le Prix Jacques Le Marois 2006 comme un fâcheux précédent.
Quant à prétendre comme je l’ai lu sur ce site « qu’il vaut mieux poser les mains que d’aller chercher une quatrième ou cinquième place », ce ne peut être que l’avis d’un internaute mais sûrement pas celui d’un propriétaire
Petit rappel : Un jockey a comme mission de défendre l’intérêt du propriétaire du cheval qu’il lui est confié et rien que cela ! Sinon :
1/ Toutes les malversations, arrangements et autres coups tordus sont envisageables.
2/ Les propriétaires, dont le nombre s’est déjà grandement restreint au fil du temps au point que France Galop déploie des trésors d’ingéniosité et de séduction pour en trouver de nouveaux, disparaîtront à jamais et ce sera la mort des courses !